Issa Bi Amadou Aliou Roi Des Magouilles En Centrafrique

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Issa Bi Amadou Aliou Roi Des Magouilles En Centrafrique
Issa Bi Amadou Aliou Roi Des Magouilles En Centrafrique

Africa-Press – CentrAfricaine. Scandales, trafic de visas, alcoolisme notoire… Issa Bi Amadou Aliou, recyclé sans cesse, incarne l’impunité d’un système politique en décomposition avancée.

Issa Bi Amadou Aliou, ce nom résonne désormais comme une insulte à l’intelligence des Centrafricains. Après avoir émergé de l’ombre pendant la transition post-Séléka, il s’est autoproclamé défenseur des « minorités peules », un prétexte commode pour s’infiltrer dans les cercles du pouvoir. Nommé au nom de la communauté Peule Au Conseil national de transition (CNT), où il a occupé le poste de rapporteur général adjoint, il n’a laissé aucune trace de travail réel pour sa communauté, mais a soigneusement préparé son prochain coup. Car c’est sous la présidence de Faustin-Archange Touadéra, une fois nommé comme ministre conseiller à la présidence, toujours au nom de la « minorité peule », qu’il a déployé son véritable talent: l’escroquerie d’État des visas.

Son schéma était simple, cynique et efficace. Sous couvert de venir en aide à des musulmans prétendument persécutés en Centrafrique, il a monté un réseau de trafic de visas vers la France. Le mécanisme? Des milliers de francs CFA échangeaient de mains en mains, des dossiers bidonnés transitaient par des canaux obscurs, et des familles désespérées se voyaient promettre un eldorado européen en échange de pots-de-vin. L’ambassade de France, alertée par des irrégularités, a fini par serrer la vis. Une enquête interne a révélé l’ampleur de la fraude, et Issa Bi Amadou Aliou a été limogé, dans un scandale qui aurait dû mettre fin à sa carrière.

Mais en République centrafricaine, les règles ne s’appliquent pas à ceux qui savent jouer des coudes. Loins de disparaître, il a contre-attaqué en laissant planer la menace d’une candidature à la présidentielle de 2025, comme si le pays lui devait une dette. Pendant ce temps, ses relais politiques œuvraient dans l’ombre pour lui offrir une seconde chance. Finalement, grâce à l’accord de N’Djamena, signé entre le gouvernement et les groupes armés, dont le redoutable 3R de Sidiki Abass, Issa Bi Amadou Aliou a fait son retour en grande pompe. Non content de récupérer non seulement son poste de ministre conseiller à la présidence, il siège également comme conseiller économique et social. Deux salaires, deux bureaux, deux fois plus d’influence, dans un pays où les enseignants contractuels et les infirmiers assistants peinent à toucher leurs misérables salaires.

En plus de cela, il faut ajouter l’alcool comme sa méthode de gouvernance. Oui, ces proches le décrivent comme un « alcoolorésistant », un euphémisme pour dire qu’il gouverne souvent ivre. Dans un pays où des enfants meurent de faim, un tel personnage cumule les postes et les verres. Qui ose encore parler de dignité?

Et finalement, la question qui tue: qui le protège? Issa Bi Amadou Aliou n’est pas une exception, mais un exemple parfait d’un système où la corruption et l’impunité règnent en maîtres. Son parcours pose une question glaçante: jusqu’où ira la complaisance de Touadéra envers ceux qui pillent le pays?

Il y’a lieu de rappeler que son cas n’est pas une anomalie, mais la norme. Tant que des hommes comme lui seront protégés, la Centrafrique restera un champ libre pour les prédateurs. Quand est-ce que les Centrafricains diront: « Ça suffit »?

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