La Cour Pénale Spéciale dans le collimateur

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La Cour Pénale Spéciale dans le collimateur
La Cour Pénale Spéciale dans le collimateur

Africa-Press – CentrAfricaine. Le chercheur Roland Marshall pointe du doigt une tendance inquiétante: la CPS semblerait concentrer ses efforts sur des personnes éloignées du pouvoir actuel, laissant de côté certains individus réputés proche du régime actuel, pourtant soupçonnés de graves exactions.

L’inaction de la CPS envers Sébastien Wénézoui est particulièrement flagrante. Cet ancien chef de milice anti-balaka, impliqué dans de nombreuses attaques meurtrières à Bangui, notamment contre le quartier PK5, occupe aujourd’hui un poste de conseiller à la présidence. Malgré son passé trouble, la CPS reste muette à son sujet.

Le cas de Thierry Lébéné, alias “12 puissances”, est tout aussi interpellant. Connu pour ses activités criminelles de haute intensité, à Damara, Bogangolo et Bangui, il a été nommé à un poste au ministère de la Jeunesse et des Sports avant d’intégrer l’armée nationale. Son lien de parenté avec le président pose question, tandis que la CPS s’abstient de toute action à son encontre.

D’autres figures échappent aux poursuites. Le commandant Yarkokpa, ex-chef anti-balaka affecté à la garde présidentielle, ainsi que de nombreux soldats FAKA et officiers de l’armée nationale suspectés d’exactions, restent hors d’atteinte.

Cette situation alimente le débat sur la capacité de la CPS à combattre l’impunité en Centrafrique. Les critiques se multiplient, appelant à revoir les priorités et méthodes de travail de cette juridiction censée apporter justice et réconciliation au pays.

Contactée par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, la Cour Pénale Spéciale (CPS) a indiqué, par la voix de son porte-parole, que plusieurs mandats d’arrêt ont effectivement été émis mais sont toujours en attente d’exécution. La CPS n’a cependant pas souhaité commenter les cas spécifiques de Sébastien Wénézoui, Thierry Lébéné alias “12 puissances”, ou du commandant Yarkokpa, laissant planer le doute sur l’existence de mandats les concernant. L’institution judiciaire a rappelé que la confidentialité de ses procédures ne lui permettait pas de confirmer ou d’infirmer publiquement l’identité des personnes visées par ses enquêtes.

Source: Corbeau News Centrafrique

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