Africa-Press – CentrAfricaine. Une prétendue lettre du ministère français des Armées circule depuis le 3 décembre sur les réseaux sociaux. Ce document, qui évoque des tests d’armement nucléaires sur le sol centrafricain, porte tous les signes d’une fabrication par les équipes de désinformation de Wagner.
La République centrafricaine, pays de 5 millions d’habitants au cœur du continent, n’a ni les installations ni l’environnement adapté pour des essais nucléaires. Les spécialistes du secteur nucléaire, interrogés par la rédaction du CNC, le savent: ces tests demandent des conditions géologiques particulières, des bunkers profonds, des laboratoires sophistiqués et une surveillance satellite permanente.
Les erreurs dans ce faux document sont nombreuses. Le papier à en-tête ne respecte pas les normes du ministère français. La date est mal formatée. La signature ne correspond à aucun modèle administratif connu. Le style d’écriture lui-même s’éloigne des codes diplomatiques habituels.
Depuis 1996 et l’arrêt des essais à Mururoa, la France utilise uniquement la simulation par ordinateur pour sa force de dissuasion. Les accords internationaux interdisent d’ailleurs de nouveaux tests. L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) surveille en permanence toute activité nucléaire dans le monde, y compris en Centrafrique.
Cette manœuvre de Wagner en Centrafrique s’inscrit dans une série d’actions visant à créer des tensions à Bangui. Le groupe russe multiplie les histoires sensationnalistes à dormir débout depuis son arrivée dans le pays. Son but: maintenir un climat de peur qui justifie sa présence et ses contrats lucratifs avec le gouvernement centrafricain.
Les citoyens centrafricains méritent mieux que ces inventions dignes de romans d’espionnage. La vérité scientifique est simple: un programme nucléaire secret serait impossible à cacher en Centrafrique, pays de Boganda. Les satellites, les experts internationaux et les systèmes de détection repéreraient immédiatement la moindre tentative.
Le développement de la Centrafrique passe par des informations fiables, pas par des scénarios fantaisistes qui détournent l’attention des vrais enjeux: la paix, l’éducation, la santé et le développement économique.
Cette nouvelle tentative de Wagner montre leur mépris pour l’intelligence des Centrafricains. Les faits parlent d’eux-mêmes: ce document est un faux, créé pour servir des intérêts particuliers au détriment de la stabilité nationale.
Source: Corbeau News
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