Africa-Press – CentrAfricaine. La marche organisée ce vendredi à Bangui par le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) s’est soldée par une mobilisation particulièrement faible, soulevant des interrogations sur l’assise populaire réelle de cette coalition d’opposition.
Annoncée comme une démonstration de force contre le régime du président Faustin-Archange Touadéra, l’événement a été marqué par l’absence de foule significative, contrastant avec les ambitions affichées par les leaders du BRDC.
Ce revers sur le terrain vient confirmer une tendance observée depuis plusieurs mois. Il s’agit donc d’une incapacité croissante pour le BRDC à mobiliser au-delà des cercles militants traditionnels encore fidèles à leaders.
Comment comprendre que près d’une dizaine de leaders d’opposition, notamment Annicet Georges Dologuelé, Martin Ziguelé, Nicolas Tiangaye, Mahamat Kamoune, et Crépin Mbolingoumba, n’arrive-t-elle pas à mobiliser 500 personnes dans la rue pour exprimer leurs revendications au gouvernement, ou encore à Faustin Archange Touadera ?
En cause, une stratégie de communication jugée peu lisible, des divisions internes récurrentes, et surtout, un manque d’alternative claire proposée à la population face au pouvoir en place. De surcroît, leur binationalité renforce la méfiance de la population vis-à-vis d’eux.
Alors que le président Touadéra continue de bénéficier d’un soutien solide de la population et d’un soutien international non négligeable, cette démonstration timide de ses adversaires politiques affaiblit la posture du BRDC, déjà fragilisée par plusieurs échecs sur le plan politique et géopolitique.
Elle soulève également la question de la représentativité réelle et de légitimité de cette coalition politique qui se veut le porte-voix des aspirations démocratiques en République centrafricaine.
Source: Ndjoni Sango
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