Macron en Afrique, une mesure “d’urgence” face à la perte d’influence française, selon Asselineau

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Macron en Afrique, une mesure
Macron en Afrique, une mesure "d’urgence" face à la perte d’influence française, selon Asselineau

Africa-Press – CentrAfricaine. Le Président français se rend en Afrique sur fond d’animosité grandissante envers Paris, a indiqué à Sputnik M.Asselineau, président du parti UPR. C’est une mesure d’urgence, mais la France n’a pas les moyens de garder son poids face à la Russie et la Chine qui traitent avec l’Afrique sans arrogance et sans leçons de “démocratie”.

Comme les positions françaises s’affaiblissent sur le continent africain, Emmanuel Macron entreprend une tournée pour sauver la situation, a estimé François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine (UPR), interrogé par Sputnik.

“L’Afrique n’est plus l’arrière-cour de la France, la fameuse Françafrique, utilisant le franc CFA comme monnaie”, poursuit-il, alors que le Président français a avoué lui-même, en visite au Gabon, que “l’âge de la Françafrique [était] révolu”.

La place de la langue française change aussi, alors qu’elle était “depuis 150 ans le seul moyen de communication entre les très nombreuses ethnies d’Afrique noire. C’est encore souvent la langue de l’administration”, a noté M.Asselineau, qui est aussi ancien candidat à la présidentielle.

Cependant, “cela évolue rapidement”, poursuit-il. “Le Mali vient de reléguer le français au rang de langue de travail et l’animosité pour Paris grandit sur tout le continent”.

Approches différentes de Paris, Moscou et Pékin

Entre-temps, l’Afrique se rapproche de la Russie et de la Chine, des pays qui “n’ont jamais donné de leçons de ‘démocratie’ et ont toujours respecté les dirigeants locaux”, a souligné l’homme politique.

Pour M.Asselineau, aucun dirigeant africain n’est dupe de la visite de Macron. Et l’expert souligne que le ministre Lavrov ou son homologue chinois sillonnent le continent africain et sont les bienvenus partout: leur approche est pragmatique et non idéologique ou condescendante comme la posture française.

Enfin, les échecs militaires français au Sahel ont également alimenté l’antipathie pour Paris:

Selon François Asselineau, cette tendance ne fera que s’accentuer:

Contre l’Occident

L’ex-candidat à la présidentielle estime aussi que le discours antioccidental en Afrique s’intensifie de manière générale, car l’Europe transfère des milliards à l’Ukraine, et les jeunes Africains veulent sortir de son influence.

“Quant à la RDC, ex-colonie belge, que Macron va visiter, les Occidentaux y sont très mal perçus, dans la mesure où ils soutiennent, menés par les États-Unis, le Rwanda de Paul Kagame qui mène une guerre clandestine dans l’est du Congo”, a déploré M.Asselineau.

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