Africa-Press – CentrAfricaine. En Centrafrique, il y a deux jours, le gouvernement a annoncé la signature avec deux des groupes rebelles très actifs dans le pays, d’un cessez le feu. Selon nos informations, cet accord a été signé au terme de négociations qui se sont déroulées au Tchad, du 12 au 19 avril, et ont concerné, dans un premier temps, les 3R du général Bobo, rejoint par Ali Darassa de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), dans un second temps. Leur mise en application effective vient de débuter.
Le chef des 3R, le général Abdelkader, alias Bobo, a ordonné à ses combattants – six jours après la signature de cet accord – une cessation immédiate des hostilités, dans un communiqué rendu public, vendredi 25 avril.
Il avait été précédé, la veille, par Bangui qui a dégainé le premier: « Le gouvernement s’est réuni jeudi avec le chef d’état-major des FACA, le DG de police et nos alliés [sans préciser lesquels] pour passer à nos hommes un message de cessation des hostilités avec les 3R et l’UPC. Nous attendons le même message de la part de ce dernier dans les heures qui suivent », nous a assuré un haut responsable centrafricain hier, une information confirmée à RFI par le leader de l’UPC lui-même, Ali Darass.
Retour à la vie civile
Si ce cessez-le-feu est respecté, les deux groupes armés devront bientôt cantonner leurs hommes, avant l’intégration de ceux qui en ont « les capacités ». Les autres devront regagner la vie civile à l’issue du DDR [Désarmement, Démobilisation et Réintégration], nous a précisé le chef des 3 R, le général Bobo.
Les leaders politiques et militaires des 3R et de l’UPC, eux, devront être intégrés conformément à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) dans de hautes responsabilités politiques, militaires et civiles. Le Tchad, « garant » de l’accord devra alors les acheminer à Bangui où ils vont bénéficier « de garanties totales de sécurité », selon les trois parties. Cependant, aucun calendrier de mise en oeuvre de cet accord n’a été fixé jusqu’ici.
Rappelons que l’UPC et les 3R faisaient partie de l’accord politique pour la paix et la réconciliation, signé en février 2019, entre le gouvernement et 14 groupes armés, avant de reprendre les armes, en 2020, avec plusieurs autres groupes.
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