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À Ouanda-Djallé, les primaires du MCU opposant Adam Idriss Sendé à Hassan Kome révèlent des soupçons de corruption et des tensions internes.
Les primaires législatives du Mouvement Cœurs Unis (MCU) à Ouanda-Djallé, dans la préfecture de la Vakaga, provoque une vive controverse avec des accusations de corruption et des manœuvres opaques. Le député sortant, l’honorable Adam Idriss Sendé, est en lice face à Hassan Kome, ancien ministre du Commerce sous le gouvernement Sarandji en 2017. Ce dernier, ambitieux de représenter la circonscription, est accusé de tenter d’acheter les faveurs des responsables locaux du parti pour éviter l’organisation d’une primaire avec son rival.
Pourtant, le MCU avait initialement fixé une règle claire: en cas de pluralité de candidatures dans une circonscription, une primaire devait être organisée pour désigner le candidat officiel. Ce processus a été respecté dans plusieurs localités, comme Boali, Mbaïki, ou le 6e arrondissement de Bangui. À Ouanda-Djallé, cependant, la situation dérape. Hassan Kome aurait tenté de soudoyer le président sous-fédéral du MCU local, Zabith Sendé, et son vice-président, Hamat Nestor, vice-président sous-fédéral,. Ces organes, notamment le mouvement des femmes et celui des jeunes, ont exigé l’organisation d’une primaire, conformément aux directives du parti, pour départager les deux candidats.
Face à cette demande, Zabith Sendé, président sous-fédéral, et Hamat Nestor, vice-président sous-fédéral, ont opposé un refus catégorique, affirmant que les noms des candidats seraient envoyés à l’Assemblée nationale à Bangui, où une sélection « discrète » serait effectuée. Ils ont justifié cette position en invoquant une directive du directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale. Cette réponse a provoqué l’indignation des membres, qui dénoncent une violation des règles internes du parti. À titre d’exemple, dans d’autres circonscriptions comme Ndélé, une primaire a permis de choisir un candidat, même en l’absence du député sortant, représenté par un tiers.
Certains militants soupçonnent une manipulation instrumentée par monsieur Arnaud Djoubaye Abazène , ministre d’État à la Justice. Certains militants du MCU de Ouanda-Djallé affirment que le processus vise à imposer de force l’ancien ministre Hassan Come dans la circonscription. Ces rumeurs, qui commencent à se propager dans la ville, alimentent un climat de méfiance au sein du MCU à Ouanda-Djallé.
La tension à Ouanda-Djallé reflète un malaise plus large au sein du MCU. À Mbaïki 1, le député sortant, Brice Kakpayen, a dû se retirer pour se présenter comme indépendant, dénonçant des irrégularités. À Boali, , des figures comme l’ancien Premier ministre Firmin Ngrebada auraient été écartées, accentuant la division.
Dans un contexte où Ouanda-Djallé fait déjà face à des défis sécuritaires, ces luttes internes risquent de fragiliser davantage la confiance envers le MCU….
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