Africa-Press – CentrAfricaine. Les axes routiers du nord centrafricain connaissent une recrudescence des attaques armées. Des bandits en provenance du territoire soudanais ciblent les voyageurs et transporteurs. La zone frontalière entre Haute-Kotto et Vakaga devient particulièrement un terrain de chasse pour ces criminels transfrontaliers soudanais.
Pour comprendre l’ampleur des faits, il faut remonter à la semaine dernière. Jeudi 18 décembre, entre Ouadda-Maïkaga et Ouanda-Djallé, des conducteurs de taxi-moto ont été pris pour cible par des hommes armés venus du Soudan. Les assaillants ont arrêté leurs victimes de minuit jusqu’à 7 heures du matin et les ont dépouillé complètement avant de disparaître dans la nature. Et ce n’est pas tout! Vingt-quatre heures plus tard, vendredi, les assaillants ont de nouveau frappé avec un nouveau braquage sur l’axe reliant Ouanda-Djallé à Sam-Ouandja. Cette fois, c’est un véhicule de transport commercial chargé de passagers et de marchandises qui est tombé dans le piège tendu par ces bandits soudanais.
Le chauffeur a dû immobiliser son véhicule face aux assaillants. Ces derniers ont fouillé méthodiquement chaque voyageur, vidant poches et sacs. Après avoir rassemblé leur butin, les malfaiteurs ont autorisé le véhicule à reprendre sa route. Pourtant, ce n’est pas la fin du cauchemar pour les citoyens du nord.
Quelques heures après cet incident qui s’est produit sur l’axe Ouanda-Djallé et Sam-Ouandja, un nouveau braquage s’est produit. En effet, entre Ouanda-Djallé et le village Ouandja, un commerçant du nom de Sahadine circulait sur sa moto. Arrivé sur le pont de Kessere, situé à quinze kilomètres du village Ouandja, il s’est retrouvé face aux bandits soudanais. Ces derniers voudraient l’arrêter, mais l’homme tient bon sur sa moto et file à grande vitesse. Malheureusement, les assaillants soudanais n’ont pas dit leur dernier mot. Sans sommation, ils ont ouvert le feu dans sa direction. Une balle lui a brisé la jambe. Malgré sa blessure, Sahadine a trouvé la force de s’enfuir et a pu rejoindre le village Ouandja où il a été immédiatement transféré à Tiringoulou pour y recevoir des soins.
Ces trois attaques en l’espace de deux jours touchent les préfectures de la Haute-Kotto, où se trouve Ouadda-Maïkaga, Sam-Ouandja, et de la Vakaga qui regroupe Ouanda-Djallé, Tiringoulou et les localités avoisinantes. Les commerçants qui empruntent quotidiennement ces routes pour leurs activités ne savent plus comment assurer leurs déplacements. Chaque voyage devient une épreuve où personne ne peut garantir d’arriver sans encombre à destination
Source: Corbeau News Centrafrique
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