Sécurité nationale : quand un député offre trois motos à une armée abandonnée à Nola

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Sécurité nationale : quand un député offre trois motos à une armée abandonnée à Nola
Sécurité nationale : quand un député offre trois motos à une armée abandonnée à Nola

Africa-Press – CentrAfricaine. Trois motos pour sécuriser une ville entière. Tel est le “cadeau” dérisoire offert aux forces de défense de Nola par un député local. Cette aumône masque mal l’abandon total des forces de sécurité par l’État centrafricain, qui continue de parler de “montée en puissance” alors que ses hommes manquent du strict minimum.

L’attribution de trois motos aux unités de police, de gendarmerie et à la région militaire de Nola par le député Djeme Marien Dieudonné dévoile la faillite de l’État dans ses missions régaliennes. Alors que la sécurisation du territoire national devrait relever exclusivement des moyens publics, ce sont désormais les parlementaires qui doivent pallier les carences criantes de l’administration nationale.

La situation est catastrophique sur le terrain. Les forces censées assurer la protection des populations se retrouvent littéralement clouées sur place, incapables d’effectuer leurs missions les plus élémentaires faute des moyens roulants. Cette paralysie opérationnelle expose les habitants aux menaces qui pèsent sur la région, transformant les forces de l’ordre en spectateurs impuissants.

Les autorités ne cessent de vanter une prétendue modernisation des forces armées centrafricaines. Mais la réalité à Nola par exemple dément cruellement cette propagande: malgré la levée de l’embargo sur les armes, les unités déployées en province ne disposent même pas des équipements de base pour accomplir leur mission. Cette situation fait de notre armée la risée de la sous-région d’Afrique centrale.

Dans ce contexte, comment garantir la stabilité du pays quand les forces de sécurité en sont réduites à dépendre de dons sporadiques pour obtenir quelques motos ? Cette précarité chronique des moyens compromet sérieusement la capacité de l’État à assurer ses missions et laisse présager de sombres perspectives pour la sécurité des Centrafricains.

La remise en grande pompe de trois motos aux forces de sécurité de Nola montre sans doute l’ampleur du désastre. Pendant que les autorités s’évertuent à maintenir l’illusion d’une armée moderne et efficace, la réalité du terrain dévoile un appareil sécuritaire au bord de l’effondrement. Il est temps que cesse cette mascarade.

Source: Corbeau News Centrafrique

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