Africa-Press – CentrAfricaine. À Markounda, une menace d’attaque des militaires tchadiens contre les positions des soldats FACA à Maitikoulou crée la panique, sur fond d’accord transfrontalier controversé.
En effet, le 24 mai 2025, la ville de Markounda, dans le nord de la République centrafricaine, fait face à une situation tendue. Des sources sécuritaires contactées par la rédaction du CNC indiquent que des militaires tchadiens préparent une attaque contre les positions des Forces armées centrafricaines (FACA) à Maitikoulou, provoquant l’inquiétude des habitants et des autorités locales.
Origine du conflit
Tout a commencé lorsqu’un groupe de prétendus Peulhs armés, accusé de voler du bétail et de semer le trouble dans la région de Maitikoulou, a été poursuivi par les FACA, appuyées par des unités d’autodéfense formées il y a près d’un an. Lors de cette opération, une arme automatique AK47 a été saisie, mais les assaillants ont réussi à s’échapper vers le Tchad, de l’autre côté de la frontière. En réponse, dans la soirée du 23 mai 2025, deux véhicules BJ 80 transportant des soldats tchadiens, venant de Moissala, se sont positionnés face aux FACA à Maitikoulou. Des tirs ont retenti, avant que les forces tchadiennes ne se retirent temporairement, tout en annonçant leur intention de revenir le lendemain pour une offensive d’envergure.
Une population paniquée
Depuis samedi matin, la peur domine à Maitikoulou. Les FACA restent en alerte sur leurs positions, tandis que les autorités locales tentent de gérer la crise. Parallèlement, une patrouille de la MINUSCA se dirige vers l’axe Maitikoulou, mais sa mission se limite à enquêter sur un incident distinct: l’assassinat récent d’un conducteur de moto à Maihogo. Cette patrouille s’arrêtera au village de Bara, avant Maitikoulou, et n’a pas pour objectif d’intervenir directement dans la situation actuelle.
Un accord transfrontalier en question
Cette montée des tensions trouve ses racines dans un accord entre la RCA et le Tchad, qui permet aux forces tchadiennes de pénétrer jusqu’à cinq kilomètres en territoire centrafricain pour poursuivre des groupes armés. Pour la première fois, cet accord a été utilisé, amenant les soldats tchadiens sur le territoire centrafricain. Cette action a ravivé les débats sur les termes de cet accord, jugé par certains comme une atteinte à la souveraineté nationale….
Source: corbeaunews
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