Africa-Press – CentrAfricaine. Faustin-Archange Touadéra, l’ancien professeur de mathématiques discret, s’est métamorphosé en un président qui s’accroche au pouvoir à coups de tromperies et de répression. Son alliance avec les mercenaires russes du Groupe Wagner et sa décision de nommer Héritier Doneng, un chef de milice, au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports trahissent un régime qui a perdu tout contact avec les aspirations du peuple centrafricain.
Alors que Touadéra accuse les autres de propager des mensonges, mais c’est lui, et lui seul pourtant qui a fait de la désinformation l’arme centrale de son gouvernement. Aujourd’hui, les Centrafricains, écoeurés par ses manoeuvres, exigent des comptes.
Rappelez-vous, en 2017, Touadéra, confronté à un pays en crise et à des groupes armés menaçants, a cru qu’un pacte avec le Groupe Wagner, ces mercenaires liés au Kremlin, allait le sauver. Il s’est lourdement trompé. Au lieu de protéger la Centrafrique, Wagner a pillé ses richesses : or, diamants, espoirs, tout en semant le chaos. Des enquêtes sérieuses, comme celles de l’organisation The Sentry, décrivent un tableau insupportable : assassinats, tortures, violences contre des civils, le tout sous prétexte de combattre les rebelles. En échange de leur soutien, Touadéra a offert à Wagner des mines précieuses, comme celle de Ndassima, qui vaut des milliards, pendant que la majorité des Centrafricains survivent dans une misère profonde.
Au départ, Touadéra pensait que Wagner, avec sa folie de propagande bien calibrée, allait faire de lui un héros national. Ils ont inondé les réseaux sociaux de messages flatteurs, intimidé les opposants avec des drones et mobilisé des milices comme Les Requins pour faire taire toute critique. Mais les Centrafricains ne sont pas restés aveugles. Ce qui les a d’abord surpris – ces tactiques russes inédites en Afrique – est maintenant clair comme de l’eau de roche : ce ne sont que des mensonges. Le peuple rejette ces manipulations, et Touadéra, dos au mur, pointe du doigt une soi-disant « désinformation » pour masquer ses propres échecs.
Le 17 juillet 2025, lors d’une réunion du Conseil des ministres, Touadéra a eu l’audace de dénoncer des campagnes de désinformation qui, selon lui, menacent la paix du pays. Quel culot ! C’est lui qui a invité Wagner, experts en manipulation de l’information, à s’installer au cœur du pays de Boganda. C’est lui qui a laissé ces mercenaires russes prendre le contrôle de pans entiers de la politique, de l’économie et des médias. Quand Touadéra parle de désinformation, il ne fait que se trahir. Il accuse les autres pour détourner l’attention de ses propres mensonges, ceux qu’il répand depuis des années pour se maintenir au pouvoir.
L’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) de 2019, qu’il présente comme un grand succès, n’est qu’un outil pour acheter le silence de certains chefs rebelles, pas pour construire une paix véritable. Pendant qu’il vante la réintégration de groupes comme l’UPC ou le 3R, il fait taire les opposants, enferme les journalistes et laisse des milices Wagner terroriser les citoyens. Touadéra veut faire croire que la désinformation vient d’ailleurs, mais c’est son régime qui en est la source principale.
Rien ne montre mieux la dérive de Touadéra que sa décision, le 4 janvier 2024, de nommer Héritier Doneng ministre de la Jeunesse et des Sports. Doneng n’est pas un homme politique, encore moins un modèle pour la jeunesse. C’est le chef des Requins, une milice proche de Wagner, connue pour ses violences : intimidations, passages à tabac, menaces contre quiconque ose critiquer le régime. Pourquoi placer un tel homme à un poste aussi important ? Parce que Doneng est un fidèle exécutant, celui qui organise la propagande et la répression dans les quartiers comme Boy-Rabe. Sa nomination n’est pas un hasard : c’est une preuve que Touadéra préfère s’entourer de brutes plutôt que de bâtir un avenir pour les jeunes Centrafricains.
Ce choix est une insulte à la population, surtout à la jeunesse, qui mérite des leaders honnêtes, pas des miliciens déguisés en ministres. Il montre à quel point Touadéra est prêt à tout pour garder le contrôle, même si cela signifie trahir son peuple.
Touadéra peut continuer à crier à la désinformation, mais il est coincé. Les Centrafricains, qui ont d’abord été déstabilisés par les tactiques de Wagner au début, comprennent maintenant la vérité. Ils voient un président qui a vendu leur pays à des mercenaires étrangers, qui s’appuie sur des milices pour faire taire les critiques, et qui utilise l’APPR comme un écran de fumée pour cacher son incompétence. La vérité qu’il appelle « désinformation » est simple : son régime est un échec, bâti sur la corruption et la violence.
Les Centrafricains ne sont pas les propagateurs de mensonges, comme Touadéra veut le faire croire. Les rumeurs existent, comme partout, mais la désinformation organisée ? Elle vient de Wagner et des cercles du pouvoir à Bangui. Le peuple en a assez. Il demande des comptes, et il ne se taira pas.
Monsieur Touadéra, votre jeu est fini. Vous pouvez accuser le monde entier, mais la vérité vous rattrape. C’est vous qui avez fait entrer Wagner. C’est vous qui avez armé des milices. C’est vous qui avez promu des hommes comme Doneng. Vous êtes le problème, pas la solution….
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