Football : la CAN aura bien lieu en janvier, comme prévu

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Football : la CAN aura bien lieu en janvier, comme prévu
Football : la CAN aura bien lieu en janvier, comme prévu

Africa-Press – CentrAfricaine. La planète foot africaine peut respirer. Malgré les rumeurs insistantes de report ou d’annulation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en raison du Covid, la Confédération africaine de football (CAF) vient de confirmer que la compétition phare du ballon rond africain allait se tenir comme prévu au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022. « Le 9 janvier, je viendrai voir le match d’ouverture entre le Cameroun et le Burkina Faso », a déclaré mardi devant la presse le Sud-Africain Patrice Motsepe, président de la CAF, après une rencontre avec le chef de l’État camerounais Paul Biya. « Ravi d’avoir échangé nos points de vue avec Patrice Motsepe », n’a pas tardé à twitter Paul Biya, 88 ans, dont 39 ans au pouvoir, poursuivant que le tournoi aurait bien lieu « au Cameroun comme prévu ».

Il faut rappeler que le 21 septembre 2014, à Addis-Abeba, le Cameroun avait été désigné pays hôte de la CAN 2019. En janvier 2019, la CAF avait estimé que le pays des Lions indomptables n’était pas prêt pour accueillir la compétition et en avait attribué l’organisation, au pied levé, à l’Égypte. La CAN devait finalement se tenir au Cameroun en 2021 mais avait été repoussée d’un an en raison de l’épidémie de coronavirus. D’après un député d’opposition, plus de 3 000 milliards de francs CFA (4,5 milliards d’euros) auraient déjà été consentis dans l’organisation de l’événement, un chiffre que le gouvernement n’a pas confirmé.

Des matchs à Yaoundé et dans les régions anglophones

Le coup d’envoi de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations sera donc donné le 9 janvier dans cette enceinte qui peut accueillir quelque 60 000 personnes. Des matchs de la compétition se dérouleront également dans les régions anglophones du pays, en proie à un conflit meurtrier depuis plusieurs années entre des séparatistes et l’armée. Les autorités camerounaises « devraient s’abstenir d’organiser des matchs dans des régions où ils ne peuvent pas assurer la sécurité des joueurs et des fans », a écrit mardi l’ONG Human Rights Watch dans un communiqué, demandant également à Yaoundé de « mettre en place des mesures additionnelles pour éviter la propagation du Covid ».

Prise en compte du gros défi de la sécurité sanitaire

Le variant « Omicron est un énorme challenge », a toutefois souligné M. Motsepe, qui a assuré que « personne ne sera(it) admis dans les stades sans un test PCR », alors que les organisateurs avaient déjà annoncé l’obligation de vaccin et de test pour accéder aux stades. Le président de la CAF a également assuré être au courant de la prolifération des « faux tests » mais que l’organisation « traitait ces problèmes ». « Je serai également là quand le trophée sera remis par Eto’o », à la fin de la compétition, a poursuivi M. Motsepe, qui a fait ses déclarations devant la presse au côté du nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), l’ex-international des Lions Indomptables, Samuel Eto’o.

Infrastructures et internationaux : deux points d’inquiétude évoqués

Sur la question du retard dans les infrastructures, sujet de mécontentement de la CAF, le président de l’instance africaine de football a assuré que « du très bon travail avait été fait ». La principale préoccupation de la CAF concernait les abords du nouveau stade de Yaoundé, à Olembé, celui du match d’ouverture et de la finale, l’une des cinq enceintes où doivent se tenir les rencontres.

Sur la question des internationaux, il faut rappeler que la semaine dernière, l’Association européenne des clubs (ECA) avait menacé de ne pas libérer les joueurs internationaux pour la CAN, s’inquiétant du protocole sanitaire de l’épreuve sur fond de pandémie. En réponse, le gouvernement et la CAF avaient dévoilé jeudi le cadre sanitaire de l’épreuve basé sur les tests et les vaccins. Mais l’ECA pointait surtout le risque d’une absence des internationaux plus longue que la période de mise à disposition prévue, en raison des « quarantaines et restrictions de déplacement » liées notamment à l’émergence du variant Omicron. Cela a conduit à installer ces derniers jours des rumeurs autour d’une éventuelle annulation ou d’un nouveau report du tournoi, qui accueillera 24 équipes du continent, se faisaient de plus en plus insistantes.

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