Africa-Press – CentrAfricaine. Bangui, CNC. Le 23 juin dernier à Bétoko, un camion de marchandises a percuté et endommagé le rond-point de l’unité, construit grâce aux efforts de la jeunesse locale et de la diaspora. Interpellés, les bureaux de la jeunesse ont saisi la gendarmerie de Bemal pour trouver une solution.
Mais l’affaire a pris une tournure inattendue. Selon nos sources, le commandant de compagnie de la gendarmerie de Paoua, M. Kisso Patrice, et l’adjudant-chef Madji Evariste auraient ordonné la libération immédiate du véhicule incriminé. Celui-ci aurait poursuivi sa route vers Bangui sans aucune mesure prise pour la réparation des dégâts.
Cette situation scandalise la jeunesse de la commune de Mia-Péndé, plus particulièrement celle de Bétoko, qui s’interroge sur l’existence même de la loi dans le pays. “Pourquoi ces trois responsables se comportent-ils ainsi ?”, s’indigne un porte-parole de la jeunesse locale. Les jeunes dénoncent un “trio de la corruption” et le tiennent pour responsable des conséquences de cette affaire.
Outrés par ce qu’ils considèrent comme un déni de justice, les jeunes de Bétoko en appellent désormais au ministre de l’Intérieur et au directeur général de la gendarmerie. Ils réclament une intervention rapide pour que leur rond-point, symbole de l’unité et du développement local, soit réhabilité dans les plus brefs délais.
L’affaire prouve une fois de plus les tensions entre la population et certaines autorités locales, accusées de ne pas servir les intérêts des citoyens. Elle soulève aussi la question de l’impunité dont jouiraient certains acteurs économiques au détriment des efforts de développement des communautés.
Source: Corbeau News Centrafrique
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press