difficile conditions de vie des déplacés de Niakari à Bangassou

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difficile conditions de vie des déplacés de Niakari à Bangassou
difficile conditions de vie des déplacés de Niakari à Bangassou

Africa-PressCentrAfricaine. Plusieurs dizaines de familles campent depuis le début de l’année sur le site de Lazard dans le village Niakari, situé à environ 20 Km de Bangassou. Ces hommes, femmes et enfants ont fui leurs villages à cause des hostilités déclenchées par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Cependant depuis leur installation dans ce camp de fortune, ces personnes manquent de tout. Bordant la paroisse Sainte-Croix de Niakari, le site de Lazard est encore appelé “sanctuaire de pénitence”.

Il accueille plus d’une centaine de déplacés. Un seul forage dessert le village, le site ainsi que ses environs. Pour avoir accès aux services de santé, il faut parcourir plus de 20 kilomètres jusqu’à Bangassou.

En plus de ces besoins qui doivent être satisfaits par des services publics, se nourrir est un défi quotidien pour ces ménages. Sur l’unique site de déplacés que compte ce village, règne la précarité.

Pour la plupart venue de Bakouma, ces familles déplacées éprouvent beaucoup de difficultés, car ils affirment avoir tout perdu durant leur fuite. Un quotidien difficile conforté par la malnutrition “Je viens de la ville d’Alindao.

Les assaillants ont brûlé ma maison, raison pour laquelle j’ai trouvé refuge ici. Je n’exerce aucune activité et je ne peux pas me permettre de louer une maison.

J’habite sous cette paillote et je n’ai pas de moyen pour prendre ma famille en charge” témoigne Marc, un des déplacés. La situation humanitaire est de plus en plus déplorable sur ce camp de fortune.

A part les fruits saisonniers et quelques légumes, il n’a rien d’autres à manger. Ce qui pousse certains déplacés à quitter le site pour prendre une maison.

Mais là encore, le calvaire s’amplifie. “J’ai quitté le site pour louer une maison. Chaque mois, je dois payer 1.000 FCFA. Là, je suis en face de mon bailleur.

Malheureusement, je n’ai pas d’argent. Je dois débroussailler les champs des autres pour survivre. Si je ne trouve pas ces petits boulots, je reste comme ça.

Souvent, on se nourrit avec des gombos et quelques fruits” déplore Bernardine, une déplacée du site de Lazard. De jour en jour, certaines familles perdent leurs proches.

Les corps sont enterrés à la hâte, non loin du site. Cette situation humanitaire est décriée par les déplacés qui appellent le gouvernement et les partenaires à l’aide.

La grande partie des occupants du site de Lazard vient des localités de Kémbé, Niakari, Bakouma ou encore Dimbi. Ils ne peuvent pas retourner chez eux pour le moment à cause de l’insécurité.

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