Africa-Press – CentrAfricaine. Dans une ambiance à la fois festive et militante, la jeunesse du quartier Walingba 2, dans le 5e arrondissement de Bangui, a organisé ce dimanche une mobilisation citoyenne pour dénoncer les prétendues tentatives de déstabilisation de la République centrafricaine par les leaders du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC).
À travers un spectacle de clowns, les jeunes ont mis en scène, de manière satirique, ce qu’ils qualifient de comportements manipulateurs et opportunistes de certains leaders de l’opposition.
Plus d’une centaine de personnes ont pris part à cette activité de sensibilisation, organisée à l’initiative d’un collectif de jeunes leaders locaux. Objectif est d’éveiller la conscience des Centrafricains, en particulier la jeunesse, face aux risques de manipulation politique à l’approche des élections groupées de décembre 2025.
«Le BRDC, avec la bénédiction de certaines puissances étrangères, s’active comme à chaque période électorale à fomenter des troubles pour faire échouer le processus démocratique», a déclaré Norbert Pounaba, porte-voix du groupe organisateur.
« Ces leaders veulent pousser la population à la révolte, alors qu’ils ne cherchent qu’à défendre leurs intérêts égoïstes. »
Dans leurs discours, les organisateurs ont cité nommément plusieurs figures de l’opposition, notamment Anicet-Georges Dologuélé, Nicolas Tiangaye, Crépin Mboligoumba et Martin Ziguélé, accusés de jouer un rôle de marionnettes au service d’agendas extérieurs.
Les banderoles brandies lors de l’événement affichaient des messages virulents à l’encontre du BRDC, comme:
«Béni par les puissances étrangères, Rétrograde et Détenu de compassions, Dévoué à la cupidité et aux trahisons, Corrompre les valeurs nationales sans remords (BRDC) » ou encore « Spectacle absurde des marionnettes corrompues et protagonistes: Ziguélé, Dologuélé, Mboligoumba, Tiangaye et le Français ».
Les organisateurs ont également tenu à rappeler les nombreuses crises militaro-politiques qui ont freiné le développement du pays, pointant du doigt la responsabilité de certains acteurs politiques qu’ils qualifient « d’ennemis de la paix ».
« La Centrafrique est un pays qui revient de loin. Nous avons connu des atrocités qui nous ont fait reculer. Si vous comparez notre situation à celle d’il y a plusieurs décennies, à l’époque de Boganda ou de Bokassa, nous avons perdu du terrain. Il est temps de stopper ce cycle », a lancé Norbert Pounaba.
Enfin, un appel a été lancé aux leaders du BRDC pour qu’ils renoncent à « toute tentative de déstabilisation des institutions » et optent pour un engagement patriotique au service de l’intérêt national.
Source: Ndjoni Sango
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press