Africa-Press – CentrAfricaine. Les plésiosaures étaient de grands reptiles carnivores aquatiques qui ont vécu sous les eaux du temps des dinosaures. Il est parfois dit familièrement qu’ils ressemblaient « à une tortue avec un serpent au travers du corps », en raison de la taille démesurée de leurs cous. Ils ont disparu en même temps que les dinosaures même si certaines rumeurs, tenaces, font du monstre du Loch Ness le dernier descendant des plésiosaures. Dotés de quatre membres, leur anatomie et leur plan de corps sont différents de tout ce qui existe aujourd’hui dans le règne animal. Dans ce groupe, les élasmosaures sont caractérisés par une longueur de cou particulièrement importante et la présence de palettes natatoires en guise de membres.
Des fossiles historiques, mais longtemps énigmatiques
C’est le cas de Traskasaura sandrae avec sa cinquantaine de vertèbres cervicales dont 36 ont été retrouvées presque intactes. Découvert initialement en 1988 sur les rives de la rivière Puntledge, sur l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique (une des provinces du Canada), ce reptile marin vieux de 85 millions d’années intriguait les paléontologues depuis plus de trois décennies. Et ses fossiles sont également très populaires chez les habitants de cette région. En 2018, après une consultation publique, ils ont d’ailleurs été choisis comme fossiles emblématiques de la Colombie-Britannique. Pourtant, malgré cette reconnaissance populaire, leur classification scientifique restait problématique.
Ils sont enfin clairement identifiés aujourd’hui grâce à une étude publiée dans le Journal of Systematic Palaeontology. Le premier spécimen adulte découvert en 1988 ne présentait que peu de traits distinctifs. Ce n’est que grâce à un nouveau squelette partiel particulièrement bien conservé qu’une équipe internationale a pu établir définitivement qu’il s’agissait d’un nouveau genre. Nommé en l’honneur de ses découvreurs Michael et Heather Trask, Traskasaura sandrae est désormais exposé au public dans un musée de Courtenay.
Un chasseur aux méthodes inhabituelles
Les scientifiques ont été surpris par les caractéristiques atypiques de ce reptile marin. « Il possède un mélange très étrange de traits primitifs et évolués, notamment au niveau de l’épaule, qui ne ressemble à aucun autre élasmosaure que j’ai pu observer », souligne dans un communiqué Robin O’Keefe, principal auteur de l’étude.
Cette anatomie singulière lui permettait de se lancer verticalement sur ses proies, probablement des ammonites alors abondantes dans cette région. Il pouvait écraser leurs coquilles à l’aide de ses dents massives. Cette technique de chasse par plongée verticale est inhabituelle pour un élasmosaure, et ce dernier est probablement l’un des premiers à avoir adopté cette manière de faire.
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