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Le village de Mbartoua, situé à 45 km de la frontière camerounaise, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, a été le scène d’un exode massif dans la nuit du 8 au 10 septembre. Les habitants ont fui leurs maisons pour se réfugier en brousse, craignant une attaque d’hommes armés non identifiés.
Selon les villageois, cette panique serait liée à un conflit entre éleveurs peuls et agriculteurs locaux. Un cultivateur aurait vu son champ dévasté par un troupeau de bœufs appartenant à un éleveur. Furieux, il aurait chassé et blessé certains animaux. En représailles, les éleveurs auraient menacé d’attaquer le village.
Les agriculteurs dénoncent l’inaction des autorités locales. “Nous avons déposé plusieurs plaintes auprès des chefs de village depuis des mois, mais elles sont restées lettre morte”, affirme un habitant. Les chefs semblent impuissants à régler ces différends récurrents avec les éleveurs transhumants venus du Cameroun ou du Niger.
Pendant ce temps à Bangui, le gouvernement et la MINUSCA multiplient les grandes déclarations sur la cohabitation pacifique entre éleveurs et agriculteurs. Des plans ambitieux sont annoncés en grande pompe dans les palais de la capitale. Mais sur le terrain, la situation reste inchangée.
Ce fossé entre les discours et la réalité alimente les tensions. Les conflits entre éleveurs et agriculteurs dégénèrent parfois en violences meurtrières. Malgré les financements obtenus auprès des bailleurs, aucune solution concrète n’a encore été apportée à ce problème chronique qui mine la stabilité du pays.
Source: Corbeau News
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