Africa-Press – CentrAfricaine. La pilote et colonel de l’armée de l’air, âgée de 41 ans, est l’une des membres de la mission Shenzhou-13 lancée mi-octobre par la Chine dans le but de construire sa station spatiale. Wang Yaping a effectué une sortie extravéhiculaire de plus de 6 heures.
C’est une grande première pour les femmes en Chine. L’astronaute Wang Yaping est devenue la première Chinoise à avoir effectué une sortie dans l’espace. Cette dernière, qui fait partie des trois membres d’équipage de la mission Shenzhou-13 lancée mi-octobre , a effectué dans la nuit de dimanche à lundi une sortie extravéhiculaire de 6 heures et demie, a fait savoir l’agence spatiale chargée des vols habités (CMSA). Objectif : poursuivre la construction de la future station spatiale chinoise.
La sortie de Wang Yaping, pilote et colonel de l’armée de l’air âgée de 41 ans, avait pour objectif d’installer de nouveaux éléments d’un bras robotique extérieur, de s’assurer de la fiabilité des équipements ou encore de tester des combinaisons spatiales de nouvelle génération. « Toutes les tâches prévues ont été accomplies avec succès », a souligné la CMSA dans un communiqué.
Wang Yaping avait déjà effectué un premier voyage dans l’espace en 2013, qui avait fait d’elle la deuxième Chinoise dans l’espace. Elle est connue pour avoir donné, lors de son précédent séjour, un cours de physique en direct à 60 millions d’écoliers grâce à une liaison vidéo. Une expérience qu’elle a prévu de renouveler dans le cadre de la mission Shenzhou-13.
Un séjour record
Durant cette mission, Wang Yaping est accompagnée du général Zhai Zhigang (55 ans), commandant de la mission, et de Ye Guangfu (41 ans). Les trois taïkonautes doivent séjourner six mois -un record pour la Chine- dans Tianhe (« Harmonie céleste »), le seul module déjà en orbite sur les trois qui constitueront à terme la station spatiale. Leur mission consiste principalement à poursuivre sa construction, vérifier ses différents équipements et tester leurs capacités de résistance à ce long séjour d’une demi-année en apesanteur, qui mettra à rude épreuve leurs organismes. La sortie de Wang Yaping était la première de l’équipage Shenzhou-13, qui devrait en réaliser une, voire deux autres, dans les prochains mois.
Cette mission, dont la réussite est une question de prestige pour Pékin, est la cinquième sur les 11 (habitées et non-habitées) qui seront nécessaires au total à la construction de la station spatiale chinoise, qui devrait être achevée fin 2022. Appelée Tiangong (« Palais céleste »), cette dernière sera semblable en taille à l’ancienne station russe Mir (1986-2001). Sa durée de vie sera d’au moins 10 ans.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press