Africa-Press – Comores. Pour appuyer les jeunes porteurs de projet entrepreneurial, l’Union des chambres de commerce et l’Unité de gestion du Projet facilité emplois ont procédé le mercredi 2 août dernier à une remise d’attestations de réussite à 25 jeunes lauréats de la pré-incubation DJIRUMÉ après 15 jours de formation sur la culture entrepreneuriale. L’idée est de les aider à s’introduire dans l’inclusion financière.
Après 15 jours de formation sur la culture entrepreneuriale et l’éducation financière, 25 jeunes porteurs de projets ont reçu leurs attestations de réussite pour cette phase de pré-incubation. C’est une activité qui s’inscrit dans le cadre du projet Djiroumé financé par l’AFD (Agence française de développement) et l’UCCIA (Union des chambres de commerce d’industrie et de l’artisanat) à hauteur de 233 781 000 francs comoriens. Ce projet mis en œuvre par la Maison de l’emploi et la direction des services des entreprises de l’UCCIA à travers son incubateur innov’lab a pour objectif global d’aider les jeunes porteurs de projets à créer au moins 200 emplois directs et indirects dont 50% des femmes et majoritairement du milieu rural.
Cette remise n’est pas le fruit du hasard car 40 jeunes porteurs de projets ont été sélectionnés dans la première phase, dont 25 ont été retenus après le triage qui avait tenu compte de leurs idées de projet. « Ce projet a trois phases. La première consiste en la sélection des candidats par rapport à leurs idées de projet d’entreprise. La deuxième est la phase pré-incubation. Ici on a formé les jeunes pendant 15 jours sur la culture entrepreneuriale, afin qu’ils puissent comprendre comment élaborer un business plan primaire. Enfin la troisième c’est la phase d’incubation qui va commencer dès aujourd’hui » a expliqué Arfachad Bacar directeur général adjoint de la Maison de l’emploi (MDE).
Dans cette phase, une évaluation a eu lieu à la Chambre de commerce et a été constitué d’un comité ad hoc, mis en place par arrêté et composé de représentants de la MDE, de la Chambre de commerce, d’Exim Bank ainsi que des centres ruraux de développement économique dont le CRDE de Mibani à Mohéli. « Nous avons au final retenu 25 jeunes à Mohéli qui vont entrer dans la phase d’incubation. Cela ne sera pas facile pour eux mais ils auront les éléments nécessaires pour aller jusqu’au bout de leurs expériences » dit-il.
Les jeunes ayant bénéficié de cet apprentissage se disent satisfaits de ce choix qui leur permettra de s’insérer dans la sphère économique sans dépendre de la fonction publique. Tel est le cas de Loukile Moritadhoi. Cette jeune kinésithérapeute de formation à Mohéli, compte se lancer dans la culture des tarots pour lutter contre l’insécurité alimentaire. « Pour moi, c’est une double expérience enrichissante car il faut saisir la chance quand elle se présente. Il faut prendre le risque et travailler pour de vrai et surtout croire à ce qu’on fait » dit-elle.
Il convient de rappeler que le recensement réalisé en 2019 dans le pays révèle un taux de chômage de 22%. Il est de 36% chez les jeunes de 15 à 25 ans et 44% de la population comorienne vit sous le seuil de pauvreté. Sur 25 jeunes entrepreneurs, 15 seront sélectionnés dans les prochains jours afin de bénéficier d’un financement pour se lancer dans leurs activités prévues. Un choix censé contribuer à réduire la précarité dans le pays.
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