Africa-Press – Comores. Une équipe de chercheurs africains, basée en Ouganda est en train mettre au point deux vaccins contre le VIH-SIDA. Dénommé PrEPVACC, les essais cliniques sur les 1 513 individus, qui ont commencé en 2020 ont pris fin en mars 2023, révèle un article de CNN, relayé par Africa No Filrer, une ONG africaine qui milite pour un changement de narration pour l’Afrique.
Ce n’est plus à Londres, encore moins à Paris, ni quelque part aux Etats-Unis que l’équipe des chercheurs pour un vaccin contre le VIH- SIDA mène les études. Mais c’est bel et bien en Afrique, plus précisément à Entebbe, en Ouganda que l’équipe conduite par Eugene Ruzagira, un ougandais d’origine travaille. Appelé PrEPVacc, l’essai teste deux vaccins ainsi que deux formes de prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour tester l’efficacité du vaccin tout en offrant une protection pour prévenir la propagation du VIH.
Pour la première fois, les recherches sont dirigées et coordonnées par des africains sur le sol africain, son succès pourrait marquer le début d’une nouvelle phase de développement d’un vaccin, note l’article. A l’heure actuelle, les essais cliniques menées sur 1 513 participants qui ont entre 18 à 40 ans et qui vivent en Ouganda, Afrique du Sud et en Tanzanie entrent dans ses dernières phases. « Dans l’essai randomisé, chaque participant reçoit quatre injections du vaccin A ou B ou d’un placebo salin sur une période de 48 semaines, ainsi qu’une cure de PrEP prise quotidiennement jusqu’à la semaine 26, quinze jours après la troisième injection – la logique étant que la réponse immunitaire atteindra son maximum à ce moment-là », a déclaré Ruzagira.
Les Centers for Disease Control and Prevention des États -Unis estiment que la PrEP prise telle que prescrite réduit le risque de contracter le VIH lors de relations sexuelles d’environ 99 %, et d’au moins 74% chez les personnes qui s’injectent des drogues, révèle l’article. L’essai PrEPVacc distribue deux formes de pilules PrEP, Truvada ou Descovy, et teste si le nouveau Descovy a une efficacité identique ou supérieure au sein de la cohorte d’essai, poursuit la chaîne de télévision américaine.
Pour Jonathan Weber, coordinateur du PrEPVacc et directeur de l’Imperial College Academic Health Science, la découverte de ces vaccins n’est pas une révolution en soit mais plutôt d’une évolution du RV144, déjà expérimenté en Thaïlande en 2003 et dont son efficacité était de 30%. Alors que pour que le PrEPVacc soit considéré comme un succès, l’un ou l’autre des deux vaccins testés devra atteindre une efficacité d’au moins 70%. « Ce sont deux schémas thérapeutiques qui n’ont jamais fait l’objet d’études d’efficacité auparavant », a-t-il ajouté, décrivant les vaccins comme « le meilleur que nous pensons, à l’heure actuelle, que la science médicale puisse offrir ».
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