Africa-Press – Comores. L’avocat de Nazra Said Hassani, jeune femme suspectée d’être le cerveau d’une affaire d’escroquerie de type Ponzi, assigne en référé la Meck-Moroni, le gérant de Vijay import, ainsi qu’un notaire. Les trois personnalités sont parties prenantes dans la saisie de la maison appartenant à la famille de Mme Nazra. Une opération dont l’avocat de cette dernière dénonce l’« illégalité ».
Devant la presse hier jeudi 12 octobre, Me Idriss Mze Moegne, avocat de Nazra Said Hassani, jeune femme suspectée d’être le cerveau d’une affaire d’escroquerie de type Ponzi dont les préjudices s’élèveraient à plusieurs centaines de millions de nos francs, a annoncé sa détermination à défendre les intérêts de sa cliente, détenue provisoirement par le juge d’instruction. Sur cette affaire précise, l’inculpée est privée de sa maison par le gérant de Vijay import et ce dans une démarche que son avocat qualifie d’ « illégale ». Me Idriss Mze Moegne, puisqu’il s’agit de lui, a assigné en référé pour ce lundi 16 octobre, la Meck-Moroni, le gérant de Vijay import, ainsi qu’un notaire.
« Ma cliente avait eu une discussion avec le gérant de Vijay import. Un compromis de vente a été signé le 31 décembre 2022 devant un notaire concernant la maison. Sauf qu’aucun transfert n’a été effectué à l’endroit de ma cliente. Aujourd’hui le gérant de Vijay import dit avoir acheté cette maison alors que ma cliente n’a jamais vu la couleur de l’argent. On nous a sorti une décharge stipulant que ma cliente a admis avoir reçu la somme de 450 millions de francs. Sauf que c’est un faux. Plus surprenant encore, la maison en question est sous hypothèque de la Meck-Moroni. Et ladite institution, au lieu de protéger la maison jusqu’au règlement total du crédit que ma cliente a contracté, a demandé au gérant de Vijay import de rembourser la somme de 70 millions pour prendre la maison en possession ».
Une ordonnance a été établie et la mère de Nazra forcée de déguerpir les lieux, sans aucun ménagement. « Il faut que le gérant de Vijay import démontre les preuves de l’argent qu’il prétend avoir remis à ma cliente », insiste l’avocat. « Il veut montrer qu’il a les bras longs dans ce pays. Comment est-ce possible qu’à 5 heures du matin, on chasse quelqu’un de chez lui ? Pourquoi ce n’était pas la gendarmerie qui a exécuté cette décision ? Le notaire aussi doit s’expliquer ». Melon Me Idriss, sur l’acte de vente brandi par la partie adverse, figure « étrangement » la signature de la sœur de Nazra « alors qu’elle est à l’étranger ».
Rappelons que c’est le 05 avril dernier quand Nazra Saïd Hassani est arrivé aux Comores après avoir été arrêté à l’aéroport de Madagascar ou elle avait tenté de fuir avec sa petite famille. Elle est suspectée d’être au cœur d’une vaste opération d’arnaque de type ponzi. Les préjudices sont présumés à plusieurs millions de nos francs. La jeune femme, mariée, vient d’accoucher il y juste trois jours selon son avocat qui reconnait que les droits de sa cliente ont été respectés.
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