Africa-Press – Comores. Le syndicat des enseignants de l’université des Comores (Sneuc) a tenu une assemblée extraordinaire hier jeudi 12 octobre à l’IFERE de Moroni. Après quelques heures de discussion, le secrétaire général du syndicat Abdou Said Mouignidaho a annoncé que leurs suggestions et recommandations sont intégrées dans la nouvelle mouture de la loi transmise à l’assemblée nationale, et il ne reste que le vote des députés. Ainsi, le syndicat appelle les étudiants et enseignants à regagner les classes dès ce lundi 16 octobre.
Depuis le 31 aout à l’issue de son assemblée générale, le Sneuc a entamé une grève illimitée. Il revendiquait trois mois de salaires, qui sont déjà regelés et la modification de la loi portant orientation et organisation de l’enseignement supérieur qui permettra l’élection d’un nouveau président à l’Université des Comores et la mise en place du conseil d’administration et des autres instances. Après un mois et demi de grève, le Sneuc va reprendre le chemin des amphithéâtres ce lundi 16 octobre. « Après quelques jours de grève, il fallait qu’on se réunisse pour partager et rendre compte aux enseignants de ce qui a été fait. Nous avons eu les trois mois de salaire et la question de la loi portant orientation et organisation de l’enseignement supérieur, on peut dire que tout est sur la bonne voie. Nos suggestions et recommandations sont prises en compte et envoyées à l’assemblée nationale. Maintenant il ne reste que le vote des députés et la promulgation par le chef de l’Etat », annonce le secrétaire général du Sneuc.
Ce dernier appelle les étudiants et enseignants à se présenter dans les différentes classes ce lundi 16 octobre. « Le reste, c’est une autre étape. Bien sûr, les enseignants savent bien qu’on ne peut pas voter une loi en une journée, la promulguer et l’appliquer ce même jour. On doit attendre jusqu’à trois mois. C’est la raison pour laquelle nous appelons les enseignants et les étudiants à regagner les classes dès lundi prochain », poursuit-il. Et d’ajouter : « Mais, si malheureusement les députés n’ont pas pris en compte nos recommandations, nous serons obligés d’arrêter les cours et retourner à la case départ. Car, cela fait des années qu’on demande une vraie loi pour le bien de notre enseignement supérieur. Donc, c’est un moratoire de la grève jusqu’à que cette loi soit votée avec nos recommandations. Ce qui nous permettra d’avoir une vraie administration avec un président élu et la mise en place du conseil d’administration et des autres instances. Nous espérons obtenir gain de cause dans ce processus ».
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