La cueillette du girofle bat son plein à Mohéli

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La cueillette du girofle bat son plein à Mohéli
La cueillette du girofle bat son plein à Mohéli

Africa-Press – Comores. La rentrée scolaire de cette année 2023-2024 a coïncidé avec la période de la cueillette du girofle. Beaucoup de jeunes dont des élèves qui viennent des localités lointaines de Moheli et même d’Anjouan pour travailler temporairement dans les régions de forte production de girofle cette année, notamment à Djando. Le kilogramme de clous de girofle sec se vend actuellement à 2800 fc, un prix bas par rapport à Anjouan mais relativement alléchant.

Nous sommes en début de saison de récolte du girofle à Mohéli. Une période où des activités génératrices de revenu sont créées. La cueillette, la séparation des pédoncules florales et le séchage en font partie. C’est aussi la période où les producteurs craignent les actes de vol aux champs, sur les toits des maisons et dans les magasins de stockage.

Ce principal produit de rente que la plupart des habitants de Mohéli cultivent dans leurs champs, connaît des hauts et des bas car le prix du girofle sec dépend de la demande sur le marché. Cette année, les clous de girofle sec se négocient entre 2800fc et 2900fc, et parfois jusqu’à 3000fc pour ceux qui en possèdent une très grande qualité. Contrairement aux deux dernières années (2021 et 2022) où le prix du kg variait entre 1300 fc à 2300 fc. Les cueilleurs vendent le kg de girofle frais avec les griffes à 200fc aux producteurs et ceux qui enlèvent les griffes sont payés 50fc le kg.

Un nouveau phénomène apparaît cette année, c’est la vente des clous sur les girofliers à un prix qui varie selon le propriétaire. Boina Ntandzi avait proposé 5000 fc seulement tous les clous d’un giroflier. L’acheteur se débrouille pour la cueillette et le reste. « Il y a la crise financière dans le pays qui fait qu’on n’arrive pas à s’en sortir. Les salaires mensuels sont bas. C’est avec ce girofle qu’on arrive à satisfaire nos besoins tout en créant certains projets familiaux » explique Bachir Abdoulkarim de Djoiezi. « On se réjouit du prix actuel, je crains toutefois qu’il va chuter, vu que beaucoup n’ont pas encore commencé leur récolte » croit-il.

A Djando, la région la plus productrice de girofle, plusieurs jeunes parmi eux des élèves font le déplacement depuis les localités lointaines, et même d’Anjouan pour une embauche saisonnière. Toutefois cette année, l’ambiance n’est pas au rendez-vous vu que la récolte coïncide avec le début de la rentrée scolaire. Ce qui fait que les cueilleurs manquent dans certaines localités de l’île. Comme à Mohéli il n’y a pas un port capable d’accueillir des gros navires, quelques 400 tonnes de girofle sec collectés quittent le port de Bangoma sous une taxe de 250fc le kilo avant d’être acheminé à Anjouan pour être vendu aux grands commerçants exportateurs.

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