Africa-Press – Comores. L’ancien président Ahmed Abdalllah Sambi ainsi que son numéro deux Abdou Salami Abdou sont, selon nos informations, sont favorables à la participation de leur parti Juwa à la présidentielle de janvier 2024. Une primaire sera même organisée le dimanche 29 octobre prochain au sein de ce principal parti de l’opposition.
C’est le secrétaire exécutif Ahmed El-barwane qui devait, en principe, convoquer la primaire prévue pour le dimanche 29 octobre prochain. Mais sa posture qui consiste à jouer à fond sa carte contre les élections l’a fragilisé et une autre fronde pro-élection s’est emparé du processus « pour sauver le parti ». Si à ce stade le nom du prochain candidat officiel n’est pas encore connu, la participation du principal parti de l’opposition à la présidentielle de 2024 « ne fait aucun doute ».« Si une primaire est annoncée, cela veut dire que le cap est maintenu. Certes elle n’est pasorganisée par le bureau exécutif, mais ce qui compte pour nous, est qu’elle soit organisée au sein du parti Juwa. Ce qui est le cas », nous confie un cadre pro-élection que nous avons interrogé.
De l’autre côté, M. Barwane démontre qu’en tant que secrétaire exécutif, il ne peut que s’opposer à la primaire de Juwa puisqu’il s’est engagé au sein de la plateforme de l’opposition contre les élections et ce « au nom de [son] parti ». « Ceux qui sont favorables aux élections peuvent continuer à défendre leur position. Et nous, nous continuerons à être cohérents en défendant la nôtre », campe sur ses positions celui qui n’exclut pas des retrouvailles des deux courants après les échéances électorales.
A ce stade, aucune candidature à ladite primaire n’a été officiellement déclarée. En revanche, l’avocat Fahmi Said Ibrahim ainsi que le douanier Ibrahim Mohamed Soulé sont perçus comme les potentiels prétendants. Quant à Mahamoudou Ahamada, candidat soutenu par le Juwa en 2019, il mène une campagne plutôt contre les élections, ignorant peut-être que le boycott ne remettra aucunement en cause le scrutin. A moins de se déjuger, il ne devrait pas se porter candidat à cette primaire bénie, selon nos informations, aussi bien par l’ancien chef de l’État Ahmed Sambi, que son numéro 2 le gouverneur déchu d’Anjouan Abdou Salami Abdou.
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