Africa-Press – Comores. Face au défi lié à la pauvreté rurale, à la famine et au chômage des jeunes, une formation de trois jours au bénéfice des groupements agricoles à Mohéli a eu lieu la semaine dernière à l’hôtel Wemani. C’est un programme qui entre dans le cadre du projet d’urgence d’appui à la production agricole financé par la Banque Africaine de Développement à hauteur de 3 milliards de francs comoriens pour booster le secteur agricole du pays.
Dans le cadre du projet d’urgence d’appui à la production agricole financé par la BAD, 64 groupements agricoles de l’île de Mohéli ont bénéficié d’une formation de trois jours à Fomboni. Certains d’entre eux se sont spécialisés dans la production de la patate douce, d’autres dans la pomme de terre tout comme dans les produits maraîchers. L’objectif du projet est de renforcer les capacités agricoles en améliorant la sécurité alimentaire et de créer des opportunités d’emplois pour les jeunes.
La première journée de cette formation était axée sur l’alphabétisation. Pour les bénéficiaires, acquérir les compétences de base en lecture et en écriture est la première étape, selon les formateurs vers l’autonomie financière et la réussite du projet. « Avant que ce projet commence ses activités, nous avons ciblé les chefs des groupements agricoles pour qu’ils viennent se forme car il faut que les paysans soient indépendants. Ils doivent savoir comment gérer et s’auto-suffire dans leurs foyers » explique Chamsidine Abdallah Moilim, chef du projet à Mohéli. La troisième journée a été consacrée à une activité de groupe visant à mettre en pratique les connaissances acquises lors de ces trois jours.
Pour rappel le projet d’urgence d’appui à la production agricole se veut un catalyseur pour le changement des Comores dans le secteur agricole, en offrant un avenir meilleur à l’agriculture et la vie rurale. De manière spécifique, il vise à intensifier la production de maïs, de pomme de terre et de patate douce, en ayant recours aux semences certifiées des variétés résilientes au changement climatique. Mais aussi de répondre aux besoins prioritaires pour la relance de la production avicole pour augmenter la disponibilité et l’accessibilité des œufs et de la viande blanche, et de créer les conditions favorables à la production et la productivité des filières ciblées. Les chaines de valeur ciblées par le projet sont le maïs, la pomme de terre, la patate douce et la volaille.
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