Riwad
Africa-Press – Comores. Abdou Nassur Madi, candidat indépendant au poste de gouverneur de Mohéli, a accepté de répondre aux questions de La Gazette des Comores / Hzk-presse
Question : Vous êtes candidat au poste de gouverneur de Mohéli, quelles sont vos motivations ?
Abdou Nassur Madi (A.N.M.) : Étant membre du Cadre de concertation depuis plus de 6 mois, et convaincu que le processus électoral, tel que prévu cette année, sera transparent, démocratique et inclusif, j’ai pris la décision de me présenter candidat à l’élection du Gouverneur de l’Ile de Mwali, pour participer et apporter ma petite contribution, en tant que mohélien, à la construction de l’Ile après des années de mauvaise gouvernance et de maltraitance. Sachez également que cette décision a été prise en étroite collaboration avec ma famille politique et mes collègues de la région de Djando qui m’ont tous apporté leur soutien et encouragement.
Question : Quelle est votre vision pour le développement économique et social de l’île ?
A.N.M. : Ma vision est claire, aucun développement socioéconomique ne sera possible sans engagement et détermination des autorités locales pour amorcer un dialogue franc avec toutes les organisations de la société civile et du secteur privé notamment pour mieux connaitre leur besoin et chercher les voies et moyens permettant de les accompagner et les soutenir dans toutes leurs actions.
Question : Comment envisagez-vous collaborer avec le pouvoir central, les organisations non gouvernementales et le secteur privé pour atteindre les objectifs de développement ?
A.N.M. : Comme je viens de souligner, en matière de développement local, régional ou national, rien ne peut se faire sans dialogue et concertation avec toutes les parties prenantes. Donc à mon avis, le défi majeur pour un Gouverneur de l’île est d’être capable de promouvoir et maintenir ce dialogue pour le bien être de la population. Par conséquent, le pouvoir central doit de son côté, faire preuve de beaucoup sincérité et de respect envers les autorités insulaires afin d’éviter tout conflit qui risquerait de plonger le pays dans une situation d’incertitude et de confusion politique.
Question : Pouvez-vous décrire comment vous compter mobilisez votre équipe pour atteindre vos objectifs ?
A.N.M. : Mon équipe formée en majorité par des jeunes dynamiques et engagés est bien organisée et fait très bien son travail sur le terrain. A l’heure actuelle, je peux vous confirmer que nous avons des cellules actives et opérationnelles partout dans les différentes localités, animées essentiellement par des jeunes (filles et garçons) qui n’ont qu’un seul objectif, faire passer leur champion dès le 1er tour, le dimanche 14 janvier 2024.
Question : Quelles compétences spécifiques estimez-vous essentielles pour être un gouverneur efficace ?
A.N.M. :Affectée par la vie chère avec une pauvreté de plus en plus croissante, la population de l’Ile de Mwali a besoin aujourd’hui et plus que jamais d’un économiste averti, maitrisant parfaitement les rouages de l’administration générale du pays et capable de pouvoir identifier les potentialités spécifiques pour le développement socioéconomique de Mwali.
Question : Quelle sera la place de la femme dans les responsabilités de l’île si vous êtes élu ?
A.N.M : En tant qu’être humain et par suite de l’évolution des droits humains toutes les femmes doivent jouir de leur liberté d’action et participer à la gestion du pays, mais occuper de poste de premier plan pour être des meneurs du jeu politique et social, pas encore. Car, comme cela a été bien dicté dans le coran, aucun développement n’est possible en dehors de la femme. Mais, malgré son influence et son importance dans la vie communautaire, la place de la femme selon notre religion musulmane est d’accompagner les décisions relatives à l’organisation sociale du pays et dans la gestion des affaires familiales.
Question : Quelles sont vos priorités une fois élu ?
A.N.M : En gros mon projet de société pour Mwali comporte trois grands axes qui constituent mes priorités. Je compte dans un premier temps m’investir exclusivement sur la situation institutionnelle de Mwali afin qu’elle retrouve sa place qui est souvent tombée aux oubliettes (soit une île pas comme les autres). Ensuite identifier les voies et moyens permettant de sauver les infrastructures sociales qu’on avait mis en place en 2015 (à savoir le dépôt des hydrocarbures et l’aérogare de Bandarsalam) dont les travaux de finition ont été purement et simplement abandonnés par le régime en place. Enfin, j’estime que le développement de l’Ile doit impérativement passer par la promotion de l’agriculture, la pêche, l’élevage et le tourisme. Sans oublier la mise à niveau de tous les autres secteurs potentiels.
Source: lagazettedescomores
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