Africa-Press – Comores. À quelques jours des élections présidentielles et des gouverneurs, le ministre de la justice chargé des affaires islamiques Djae Ahamada Chanfi a réuni les oulémas dans une réunion de réflexion sur la façon de maintenir la paix. C’était aussi l’occasion de parler de la mise en place des écoles coraniques.
Rien ne peut se faire dans le pays sans stabilité et paix. C’est dans cette optique que le ministre de la justice chargé des affaires islamiques Djae Ahamada Chanfi a réuni ce mardi 09 janvier à Moroni les oulémas dans une réunion de réflexion sur la façon de maintenir la paix. À la fin de la réunion, ces derniers ont prié pour que le dimanche prochain, jour des élections, tout se passe dans un climat apaisé. « Nous savons les efforts consentis pour maintenir la paix. C’est ce que vous faites depuis des années dans les mosquées comme dans les places publiques lors des festivités religieuses. Aujourd’hui, on a besoin encore de votre contribution pour sensibiliser la population. Dans quelques jours, nous allons élire le président et les gouverneurs. Votre rôle en tant qu’oulémas est important pour faire comprendre l’importance de la paix », devait déclarer le ministre Djae Ahamada Chanfi. En ce qui concerne la mise en place des écoles coraniques, le ministre des affaires islamiques s’engage à réaliser ce projet dans les meilleurs délais, avec leur collaboration. « Les choses sont en bonne voie. Je compte bien le mettre en place bientôt afin de renforcer l’éducation religieuse et civique », avance-t-il.
De leur côté, les oulémas s’engagent à promouvoir la paix dans le pays. « La paix est un bien précieux pour nous tous. Sans cela, nous ne pouvons pas circuler, ni faire quoi que ça soit. La paix nous permet de se réunir dans différentes festivités traditionnelles, culturelles et religieuses. C’est ainsi que chacun de nous doit retrousser les manches pour la stabilité du pays », soutient, l’ancien député, Ali Hadji. Et d’ajouter : « Le dimanche prochain c’est le jour du scrutin. Mais, je tiens à vous dire de bien choisir celui qui sera bon pour le pays. Et surtout dire à nos enfants de ne pas se laisser manipuler par ceux qui veulent mettre le désordre dans le pays ».
Dr Abdoulhakim Mohamed Chakir estime qu’en tant qu’oulémas, leur devoir est de préserver la paix. « C’est regrettable de voir un responsable politique inciter les jeunes à aller manifester ou boycotter les élections. Aujourd’hui, on incite à la haine et au désordre. Et quand il sera président, il fera quoi », dit-il. Et d’enchainer : « Lundi soir, un homme m’a dit de ne pas descendre à Moroni mardi car il y aura une grande manifestation. Je lui ai répondu non, je vais y aller, quoi qu’il en soit. Notre pays mérite la tranquillité. » Et de déplorer un manque d’éducation religieuse et civique. « Ce qui s’est passé à la mosquée de Chezani est abominable. Tu peux ne pas aimer le chef de l’État, mais, crier à la mosquée, c’est inadmissible. Si je dois perdre la vie pour la paix de ce pays, je suis prêt. Mais, on condamne avec fermeté les actions qui nuisent à l’image de notre pays », conclut-il.
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