Africa-Press – Comores. Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, certains quartiers généraux de candidats avaient déjà clamé victoire, en s’estimant en bonne position pour aller au second tour.
Dès la fermeture des bureaux de vote, les quartiers généraux des candidats sont pris d’assaut par les militants qui se réjouissent déjà de pouvoir prétendre à un second tour suite aux premières tendances des résultats sortis des urnes, et relayés au fil des heures par les réseaux sociaux et autres médias en ligne. Le climat est tendu, car jusqu’à hier mardi en fin de journée, la Commission Electoral Nationale Indépendant (CENI) n’avait pas encore proclamé les résultats provisoires. Dans la matinée, le candidat à la présidentielle Bourhane Hamidou a réuni ses militants dans son quartier général. Une occasion pour ce dernier de saluer leurs efforts mais également de leur demander de rester en alerte. « Je vous demande d’être en alerte à tout moment, on aura besoin de vous et vous aurez besoin de moi. Il faut rien lâcher, aujourd’hui, il y aura des jeunes ministres. Nos frères de Mohéli et d’Anjouan sont avec nous dans ce combat. Je demande aux autorités compétentes de ne pas entraver la loi. Je demande à la Ceni de ne pas commettre l’irréparable », lance-t-il.
Serein, le seul candidat sur le terrain à Anjouan, Mohamed Daoudou tonne que « aucun candidat n’osera se déclarer vainqueur dès le premier tour. C’est faux et archifaux. Nous saluons les effort de nos militants qui ont fait un travail énorme », souligne celui qui n’a pas hésité à sacrifier sa voix pour sécuriser les élections à Anjouan.
De son côté, le candidat Mouigni Baraka a rappelé les derniers évènements. « Nous avons tous assisté à des évènements sans précédent dans l’ensemble des îles, hier jour du scrutin. Je remercie tous ceux qui m’ont fait confiance. Je tiens à rappeler que je m’entends avec les autres candidats, nous avons le même combat. Je demande encore une fois à Azali d’accepter le choix des électeurs pour le bien de ce pays », a-t-il martelé.
Quant au directeur de campagne de la mouvance présidentielle, Houmed Msaidie, il a tenu à saluer les candidats qui ont participé aux élections. « Même hier, ils ont crié à la fraude généralisée. Actuellement ils sont à l’assemblée pour veiller au décompte. Nous saluons aussi ceux qui ont crié au boycott », avance-t-il non sans un brin d’ironie. Pour ce dernier la mouvance présidentielle avait une forte mobilisation. « Nous n’allons pas contester là où l’opposition l’a remporté. Mais il ne faut pas qu’elle conteste là où nous avons gagné beaucoup de voix. A Anjouan, ils disent qu’il y a eu des bourrages d’urnes, je leur propose de faire des recours. Nous l’avons emporté dans plusieurs endroits. La question de rempiler, nous ne l’avons pas inventé. Car il faut s’armer avant de partir au combat. Notre référence n’est pas Facebook, nous avons les procès verbaux des bureaux de vote », fait-il observer, tout en précisant que le chef de l’Etat est disposé à travailler avec tout le monde.
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