Africa-Press – Comores. Après trois semaines de répit, des localités de Hambou et Bambao sont de nouveau sous les eaux. Les fortes pluies de la nuit du dimanche 19 au lundi 20 mai ont provoqué un débordement des rivières, et des localités sont complètement inondées.
Ce n’est pas une surprise, car le principal problème reste l’absence d’un système de canalisation. Le pays n’a pas réussi à digérer les intempéries d’avril et voilà que les pluies diluviennes de ce week-end viennent encore dégrader une situation déjà précaire. Ce lundi 20 mai, dans la matinée, plusieurs localités se sont réveillées sous des inondations d’une ampleur inédite après trois semaines de répit. En effet, selon notre informateur à Mitsoudje, che lieu de la région de Hambou, c’est vers 3 heures du matin que les rivières ont débordé. Au réveil, une partie de la ville était complètement inondée. « La situation est alarmante, plusieurs maisons sont sous les eaux. Les secouristes sont sur place et tentent d’évacuer les résidents. Une partie de la ville a été déplacée dans des maisons d’accueil. Nous sommes en train de secourir les vieilles personnes. Cette fois, le lit de la rivière s’est élargi, ce qui occasionne ces dégâts », a-t-il confié.
A Nioumadzaha, dans la région de Bambao, la rivière connue sous le nom de Mnapessini a aussi débordé rendant la voie de circulation routière inaccessible. Vers 10 heures, il était difficile de pénétrer dans le village. « J’ai eu du mal à venir au boulot. Les eaux sont venues avec une telle force incomparable. Les choses commence à prendre une autre tournure, puisque l’eau est entré dans le village », précise une résidente de la localité. A Mdjoiezi et Bangoi dans le Hambou, c’est la même situation. Les rivières ont débordé et la population a du mal à se déplacer.
Cette situation dramatique ne risque pas de s’arranger de sitôt tant que les autorités ne prennent pas les bonnes décisions. « Tant que le ministère de l’aménagement du territoire ne se décide pas à réaliser les infrastructures de protection notamment les murs de soutènement, ça sera ainsi tous les mois d’avril et mai », souligne un agent de la sécurité civile sur les lieux.
Pour mémoire, les dernières intempéries d’avril dernier avaient occasionné plusieurs dégâts. Environ 20 localités ont été touchées sur l’ensemble du territoire, deux personnes décédés, 14 blessées, une personne disparue, 729 déplacées dans des familles d’accueil et 12563 affectées, des citernes usées, des centres de santé touchés, etc. les dégâts s’élèvent à plus de trois milliards de nos francs selon les autorités gouvernementales.
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