Africa-Press – Comores. La Maison de la savonnerie Wutamu continue de faire parler d’elle. Bulle après bulle, elle enchaine les succès. Aujourd’hui, elle est sélectionnée parmi 139 entreprises dirigées par des femmes entrepreneures d’Afrique Subsaharienne par le programme Business Innovation Challenge. Retour sur l’ascension d’une marque artisanale et écolo qui fait parler d’elle, même au-delà de nos frontières.
« Chez Wutamu, chaque produit est conçu avec une attention particulière aux détails, à la qualité des ingrédients et à l’esthétique », annonce d’emblée Jihane Guy, fondatrice de la Maison de la savonnerie Wutamu. Il faut dire que c’est en connaissance de cause que la gérante parle. Diplômée de la Skema Business School, une grande école de Commerce, la jeune femme priorise le bien-être, l’éveil des sens, la détente et l’expérience sensorielle pour ses clients.
« J’étais attirée par les produits écologiques pour ma propre utilisation et pour les besoins de ma fille qui faisait des allergies et sur qui je n’utilisais que des produits bio ». Après avoir analysé le marché comorien, elle décide de se lancer et créer Wutamu, « la première Maison de savonnerie, cosmétique et bien-être comorienne avec des produits hauts de gamme ».
« J’insiste sur la mention de la première Maison de savonnerie Comorienne car il y a d’autres savonneries aux Comores. Avec ce mot, je veux évoquer l’Art de la savonnerie », confie la fondatrice de la marque dont le processus implique la saponification à froid, le surgraissage et l’utilisation d’huiles végétales réputées pour leurs propriétés hydratantes, leur douceur et leur capacité à nettoyer tout en préservant l’humidité naturelle de la peau.
« J’ai fait mes formations à distance d’abord, puis en présentiel au sein d’une savonnerie, pendant la période du Covid. C’est d’ailleurs pendant le confinement que j’ai produit mes premiers savons. Au début, mes clients étaient mes proches et mes amis et puis c’est en lançant ma page Instagram et en y parlant des bienfaits des savons saponifiés à froid, surgras et fabriqués à base d’huiles végétales que l’entreprise a pris un nouvel envol », explique la gérante.
Très vite, la machine Wutamu s’emballe. Les savons, esthétiques et fiables, sont vendus dans divers points de vente de la capitale. Avec le temps, la gamme s’élargit: « On propose des produits nettoyants de cosmétique et de bien-être (savon, shampoing solide), mais également des bougies parfumées à la cire végétale et des parfums d’intérieur ».
« On utilise des huiles essentielles d’Ylang Ylang, avec des propriétés aroma-thérapeutiques et olfactives exceptionnelles, mais aussi du curcuma, de l’argile blanche ou encore du café des Comores ». Des fragrances subtiles qui se sont répandues jusqu’au-delà de nos frontières puisqu’aujourd’hui, la maison de la savonnerie Wutamu est sélectionnée par le Programme Business Innovation Challenge.
« Ce programme, financé par l’Union européenne, vise spécifiquement à aider les entrepreneures africaines à développer leurs idées commerciales novatrices et à les transformer en entreprises viables et durables ». Les entrepreneures sélectionnées bénéficient d’un programme d’accélération sur mesure conçu pour les aider à développer leurs entreprises rapidement et efficacement. Dans sa quête perpétuelle de procurer à ses clients une expérience sensorielle unique, Jihane Guy déclare: « Je veux que la personne qui achète du savon chez Wutamu parte avec un joli produit. Un savon précieux, qui sent bon, et même le souvenir d’un instant ! ».
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press
