Africa-Press – Comores. La tragi-comédie politique continue à la commune de Moroni. A six mois des élections municipales, un nouveau maire qui n’en est pas vraiment vient de prendre ses fonctions. Exit, Armia Matoir, place Housseine Ben Maoulida qui revient au-devant de la scène presque moins de deux ans après avoir été presque jeté dans la rue par la nouvelle équipe autour du nouvel édile de la capitale, Abdoulfatahou Said.
Cela faisait des mois que le poste était vacant depuis le départ en Europe pour des raisons familiales, d’Armia Matoir, ancienne secrétaire générale de la Mairie de la capitale. Cette décision du Maire a été diversement appréciée par la classe politique et celle de Moroni en particulier. Comme un ouf de soulagement, l’ancien ministre de la justice Abbas Mohamed El-Had s’est exprimé sur sa page Facebook. « Enfin, Monsieur le Maire de Moroni vient de procéder à la nomination d’un secrétaire général de la commune.» Et l’ancien garde des sceaux de continuer en donnant un sens politique à ce geste de l’édile de la capitale: « nous pouvons interpréter cela comme un geste d’apaisement vers la fin de son mandat ».
Très en retrait depuis son départ, l’ancien adjoint au maire sous le bureau du maire Hassane Mohamed Halidi, Jean Mone Ahmed a donné aussi son avis sur cette nouvelle donne à la Mairie de Moroni. « Je ne vais pas rentrer sur les interprétations des uns et des autres. Pour ma part, je pense qu’il était impératif que notre institution se dote enfin d’un secrétaire général. » Et de continuer: « Je salue cette initiative. Son départ n’avait pas suivi les règles de l’art car, il y’avait un vice de forme et nous l’avons toujours dit. Mais aujourd’hui on ne va pas ressasser le passé pour savoir qui avait raison ou tort, l’essentiel est qu’aujourd’hui nous avons une institution qui va fonctionner de nouveau dans les règles. Sur les intentions du Maire, je ne vais pas me risquer à interpréter son geste au risque de mentir. »
Interrogé sur une éventuelle candidature en 2025, ce dernier n’a pas mâché ses mots. « Je serai effectivement candidat aux prochaines municipales », nous a-t-il confié. Toutefois, il émet des réserves sur l’impartialité de la commission électorale. « Le problème ne se pose pas sur qui doit être ou pas candidat. C’est la garantie que ces élections seront transparentes qui pose problème. Les instances qui dirigent les élections sont vues par beaucoup comme étant partiales. On espère que cette fois, ils vont se ressaisir pour garantir des élections libres et impartiales pour tout le monde », conclut l’ancien adjoint.
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