Elections Législatives : L’Opposition de Mwali se Félicite du Boycott

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Elections Législatives : L’Opposition de Mwali se Félicite du Boycott
Elections Législatives : L’Opposition de Mwali se Félicite du Boycott

Africa-Press – Comores. Les partis Juwa, UPDC, MSADA, USAWA (le nouveau parti de l’ancien vice-président Chabhane) et les personnalités politiques réunies autour du Mouvement du 17 février (M17) ainsi que l’opposition unie et le MOLECO se sont prononcés sur l’actualité politique lors d’un point de presse tenu lundi 27 janvier dernier. Ils se félicitent de la forte adhésion au mot d’ordre de boycott des élections législatives.

L’opposition de Mwali s’est félicitée, lors d’un point de presse tenue ce lundi 27 janvier au domicile de l’ancien Ministre Charif Mhadji, du succès de la campagne de sensibilisation menée de décembre 2024 à janvier 2025 appelant la population de Mwali « à boycotter la mascarade d’élections législatives et municipales organisées par le pouvoir dictatorial en place ». Pour eux, cet appel a été massivement entendu et compris, « ce qui a provoqué une panique justifiée au sein des candidats de la CRC, parti Etat sous l’égide du Colonel Assoumani Azali et obligé la CEI à autoriser le déclanchement des mécanismes de bourrage des urnes, quand bien même les candidatures étaient uniques dans la totalité des circonscriptions électorales que compte l’Ile Autonome de Mohéli » lit-on dans un communiqué publié simultanément.

Ils rendent ensuite un vibrant hommage aux mohéliens et mohéliennes « pour avoir bravé la peur, et assisté aux différentes conférences débats tenues à travers tout Mohéli, malgré le climat de terreur et les arrestations enregistrées par-ci et par-là » ont-ils estimé. Le notable Mohibaca Baco et l’ancien député Abdou Djabir ont tour à tour pris la parole pour passer en revue les raisons de ce boycott, le tour de la présidence de Mwali en 2026 et la question du port de Bangoma. Pour eux, ce refus de se rendre aux urnes le dimanche 12 janvier 2025, a plusieurs significations. Continuer à rejeter les résultats du référendum du 30 juillet 2018 « où moins de 25% de la population a participé » et ne pas reconnaitre la constitution issue dudit référendum.

Mais aussi afficher clairement son opposition « à toutes sortes de manœuvres consistant à empêcher l’alternance démocratique dans le pays, réaffirmer son attachement à l’accord cadre de réconciliation nationale signé le 17 février 2001 à Fomboni et dénoncer l’abandon unilatéral par l’actuel régime de la constitution consensuelle de 2001 issue dudit accord et la centralisation excessive de tous les pouvoirs politiques et administratifs dans une seule Ile, Ngazidja » disent-ils. Et surtout montrer leur attachement à la présidence tournante pour Mohéli « en 2026 telle que prévue par la constitution consensuelle de 2001 » soutient Dr Abdou Djabir.

Les partis, mouvements et personnalités politiques présents à cette rencontre lancent un appel à tous les mohéliens de tous bords à « se lever en masse pour défendre les intérêts de leur Ile dans le cadre des Comores unies respectueuses de la démocratie et de l’Etat de droit ». Quant au port de Bangoma, Mohibaca Baco et puis Abdou Djabir précisent que c’est l’espoir de tout un peuple pendant plusieurs décennies, ils ne vont donc rien lâcher. M. Mohibaca Baco a enfin dénoncé les déclarations du président Azali « laissant entendre une possible succession familiale, » qualifiant cette perspective d’inacceptable. Selon lui, « le pouvoir appartient au peuple et non à une famille, et toute tentative d’instaurer une dynastie va à l’encontre des principes démocratiques ».

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