Electricité: Soilahoudine Moumini « nous ne Sommes pas en Mesure de Couvrir L’intégralité du Pays »

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Electricité: Soilahoudine Moumini « nous ne Sommes pas en Mesure de Couvrir L'intégralité du Pays »
Electricité: Soilahoudine Moumini « nous ne Sommes pas en Mesure de Couvrir L'intégralité du Pays »

Africa-Press – Comores. Le directeur général de la société nationale d’électricité des Comores (Sonelec), Soilahoudine Moumini a tenu son premier point de presse ce lundi 03 mars au siège de la Sonelec. Il s’agit de faire un point de la situation actuelle et de montrer les actions menées pour résoudre la crise énergétique. Le nouveau patron a annoncé que la société rencontre des problèmes tant dans la production d’électricité que dans la distribution. Le Sonelec n’est donc pas en capacité de couvrir l’intégralité du pays malgré l’arrivée de 10 nouveaux groupes électrogènes.

Parmi les dix moteurs qui viennent d’être installés (deux à Anjouan, un à Mohéli et sept à Ngazidja) un est défecteux. « Les techniciens ont signalé un problème mécanique lors de l’installation. La Sonelec a contacté le fournisseur Tec international, qui a acheminé un autre moteur de remplacement. Les techniciens ont déjà retroussé les manches pour mettre en marche ce groupe dès le 07 mars. Mais les citoyens sont impatients de savoir ce qu’on a fait », tente de rassurer M. Soilahoudine. Selon lui « l’électricité ce n’est pas uniquement produire par un groupe électrogène, pour que le client puisse la consommer, c’est important aussi de comprendre la situation de la distribution ». En termes de production, les centrales totalisent 8,8 Mégawatt à Ngazidja, 2,4 Mégawatt à Anjouan et 1,2 Mégawatt à Mohéli », explique-t-il. Or le besoin total est de 21 Mégawatt à Ngazidja où en journée la Sonelec ne fournit que 15 Mégawatt, et en soirée 12 Mégawatt.

« Ce que veut dire qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas en aptitude de couvrir l’intégralité du pays malgré l’arrivée de ces groupes destinés à remplacer ceux qui devraient être révisés mais qui ne l’ont pas été. Donc on est en baisse de production », a-t-il justifié. Pour la répartition, le grand Moroni de Hahaya jusqu’à Mbibodjou a besoin d’une puissance de 12 mégas. « Nous sommes en mesure de couvrir 80% du Grand Moroni avec la puissance disponible. Dans le nord, nous pourrons assurer une alimentation de 70% sachant qu’à Mitsamiouli, on a un groupe électrogène qui palliait la baisse de puissance du solaire en soirée. Mais ce groupe est hors service. Pour le sud, on a la possibilité de couvrir 60% », a-t-il fait savoir.

Quant à Ndzouani, selon le patron de la société, « l’île a besoin de 6,1 mégawatts en journée et 4,7 Mw en soirée et on en produit que 2,2. Le nord de l’île est couvert à 70%, or le sud n’est pas du tout alimenté. Une fois que ces travaux terminés comme prévu, on peut espérer trouver dès la semaine prochaine, une puissance suffisante pour alimenter 90% de l’île d’Anjouan. Pour Mwali le besoin est de 1,4 méga. Et il est totalement couvert avec une puissance disponible qui dépasse le besoin », a-t-il indiqué.

« Un planning de distribution devrait être connu d’ici quelques jours. Les Comoriens devront patienter un peu », dit-il. Ce qui signifie que la population devrait rompre le jeûne dans le noirencore quelques jours. « La production, la distribution pose problème avec un réseau qui perd jusqu’à 30% de l’électricité. « Une des difficultés à laquelle nous sommes confrontés, ce sont les interrupteurs aériens à commande manuelle (IACM) qui nous permettent de faire circuler le courant dans le réseau. En cas de défaut, une surtension ou une surconsommation le réseau se déclenche, et les centrales vont se mettre à l’arrêt par sécurité », montre-t-il.

« Pour remettre à nouveau le courant, nos agents font le tour du pays et actionnent ces interrupteurs. Cela explique que même si on a de la puissance disponible, on ne peut pas livrer le courant parce qu’il faut des heures pour remettre le réseau en fonction. C’est un travail qui est fait manuellement. Ça peut durer jusqu’à 4 heures de temps. Mais la direction prévoit de remplacer les interrupteurs mécaniques, par des interrupteurs automatiques qui sont commandés à distance (IACD). Quatre interrupteurs automatiques sont déjà en cours de test actuellement », a-t-il fait savoir. Tout en rassurant que son personnel travaille d’arche pied pour rétablir la situation et d’ici le 13 mars, l’ensemble des actions d’amélioration seront finalisées.

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