Africa-Press – Comores. Après 30 mois d’actions sur le terrain, le projet « soins nutritionnels pour le développement du jeune enfant » a officiellement pris fin ce mardi 4 mars à Anjouan. Financé par le Japon à travers la JICA, mis en œuvre par le gouvernement comorien avec le soutien de l’UNICEF, ce programme a permis d’améliorer l’accès aux soins pour les enfants et les femmes enceintes, avec des résultats concrets sur l’ensemble du territoire.
Financé à hauteur de plus de 2 millions de dollars par le gouvernement japonais, ce projet visait à améliorer les services de santé et de nutrition pour les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les communautés vulnérables. Depuis son lancement en juin 2022, plusieurs initiatives ont été mises en place. Neuf postes de santé ont été maintenus en tant que centres de récupération nutritionnelle, équipés de matériel adapté pour assurer la prise en charge des cas de malnutrition. Par ailleurs, deux ambulances ont été mises à disposition, facilitant le transport des urgences vers des structures médicales mieux équipées. La lutte contre la malnutrition infantile a également été renforcée grâce à trois campagnes de vitamine A, qui ont touché plus de 122 000 enfants à travers le pays. Ces campagnes incluaient aussi le déparasitage et le dépistage des cas de malnutrition afin d’assurer un suivi efficace des enfants vulnérables.
L’hygiène et l’assainissement ont constitué un autre axe essentiel du projet. Plus de 120 artisans ont été formés à la fabrication et à l’installation de dalles de toilettes innovantes, réduisant ainsi le risque de maladies diarrhéiques, principales causes de mortalité infantile. Dans plusieurs centres de santé, notamment à Nioumamilima, Ouzioini et Moroni, l’accès à l’eau potable a été amélioré grâce à l’augmentation des capacités de stockage d’eau et la rénovation des infrastructures sanitaires. L’amélioration des soins maternels et néonatals a été aussi une priorité. Trois centres d’excellence sont dotés de matériel médical avancé, incluant des concentrateurs d’oxygène et des équipements de réanimation néonatale et 75 agents ont été formés.
La sensibilisation des populations a été un levier central du projet. « 28 médias, dont plusieurs radios communautaires, ont été mobilisés pour diffuser des messages sur la nutrition, l’hygiène et les bonnes pratiques de santé », indique un communiqué de presse. Face à la menace du choléra, plus de 36 000 ménages ont reçu des kits de prévention et 130 000 personnes ont été sensibilisées en partenariat avec le ministère de la Santé et le Croissant-Rouge comorien. L’ambassadeur du Japon aux Comores, M. ABE Koji, a souligné l’importance de cet engagement: « La santé des femmes et des enfants est la clé pour atteindre tous les objectifs de développement. Ce projet reflète une fois de plus la volonté du Japon d’apporter un mieux-être à la population comorienne, en particulier à la mère et à l’enfant. »
De son côté le représentant de l’UNICEF, Mustapha Ben Messaoud, a mis en avant les effets durables de cette initiative: « Grâce au soutien de JICA et des autorités locales, nous avons pu améliorer la nutrition et l’accès aux soins essentiels pour des milliers d’enfants et de mères. Cet investissement portera ses fruits pour les générations à venir. » Le ministre de la Santé a, quant à lui salué la coopération entre les différents partenaires: « Ce projet a été le fruit des efforts conjugués entre le gouvernement comorien, la JICA et l’UNICEF. Il s’inscrivait dans les priorités nationales et nous sommes reconnaissants pour l’engagement et les ressources mobilisées. »
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