Lutte Contre la Tuberculose: 131 Cas Enregistrés en 2024

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Lutte Contre la Tuberculose: 131 Cas Enregistrés en 2024
Lutte Contre la Tuberculose: 131 Cas Enregistrés en 2024

Africa-Press – Comores. Comme chaque 24 mars, le pays se joint au reste du monde pour sensibiliser à la tuberculose, une maladie infectieuse qui demeure l’une des principales causes de mortalité dans le monde. En 2024, 131 cas de tuberculose ont été enregistrés, soit 81% des cas attendus (160 cas). Le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) doit intensifier ses efforts pour atteindre les objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La tuberculose reste la principale cause de décès liés à un agent infectieux à l’échelle mondiale, et notre pays n’échappe pas à cette menace. Le rapport de la tuberculose pour 2024 indique un taux de notification de 131 cas, soit 81% des cas attendus. Cette situation est préoccupante et devrait interpeller chacun de nous. Lors de la cérémonie commémorant cette journée, le directeur général de la Santé, Dr Saindou Ben Ali Mbaé, a mis en avant les progrès réalisés tout en soulignant les défis persistants, notamment la co-infection tuberculose-VIH et la nécessité de renforcer la détection et la prise en charge des cas non diagnostiqués. Bien que 92% des patients traités soient guéris, dépassant ainsi l’objectif mondial de 85%, il a rappelé que le principal enjeu reste l’identification des cas manquants. La tuberculose étant une maladie infectieuse évitable et curable, il est important d’intensifier la sensibilisation et le dépistage pour limiter sa propagation. « La tuberculose est guérissable. Le diagnostic et la prise en charge sont gratuits », a souligné Dr Saindou Ben Ali, insistant sur la nécessité d’une meilleure information pour encourager les populations à consulter dès les premiers symptômes.

Cependant, la co-infection tuberculose-VIH demeure un défi majeur. « Le dépistage du SIDA est en constante augmentation », a-t-il alerté, appelant à une collaboration renforcée entre les structures de santé pour garantir un diagnostic précoce et une prise en charge appropriée des patients touchés par ces deux maladies. Le thème de cette année, « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose: nous engager, investir et agir concrètement », a rappelé Dr Chikwe Ihekweazu dans un message lu par la représentante de l’OMS, Dr Nkurunziza Triphonie. Cette dernière a insisté sur la nécessité d’un engagement politique fort, de financements accrus et de mesures concrètes pour lutter efficacement contre cette maladie en Afrique, où l’on dénombrait 2,5 millions de nouveaux cas et 404 000 décès en 2023, soit une vie perdue toutes les 78 secondes.

Dans cette perspective, le DGS a plaidé pour le maintien et le renforcement de la stratégie DOTS (traitement directement observé par un agent de santé), recommandée par l’OMS, ainsi que pour la décentralisation du dépistage, afin d’atteindre plus efficacement les populations éloignées des structures de soins. Si la prise en charge de la tuberculose est gratuite, ce n’est pas le cas du diabète, une autre maladie qui favorise la vulnérabilité à la tuberculose. Un constat préoccupant, relevé par les experts lors de la cérémonie. D’où l’appel à une meilleure synergie entre les programmes de lutte contre la tuberculose et le diabète, pour faciliter l’accès aux soins et réduire les cas de co-infection.

« Nul ne doit être abandonné dans la lutte contre ce fléau », a affirmé le DGS, appelant tous les acteurs du secteur de la santé et de la communication à intensifier les actions de sensibilisation.

En cette journée mondiale de lutte contre la tuberculose, l’engagement collectif est plus que jamais nécessaire. L’Union des Comores, avec l’appui de ses partenaires, doit redoubler d’efforts pour atteindre son objectif: zéro cas de tuberculose non diagnostiqué et non traité.

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