Africa-Press – Comores. Malgré son essor incontestable sur le marché d’automobiles au cours de ces dernières années, l’industrie automobile des voitures électriques fera face à plusieurs risques liés à l’approvisionnement en matières premières.D’après un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les besoins en lithium sont notamment critiques. Ils devraient être multipliés par six d’ici 2030, à 500 kilotonnes, nécessitant l’ouverture de 50 nouvelles mines.
Ces minéraux sont extraits principalement dans des pays comme l’Australie, au Chili ou en République Démocratique du Congo considérée comme la nouvelle destination de ce marché.
Mais la Chine produit trois quarts des batteries à lithium-ion, la technologie dominante, et contrôle plus de la moitié des capacités de transformation et de raffinage du lithium, du cobalt et du graphite.
Les ventes de voitures électriques ont explosé dans le monde en 2021 mais la disponibilité future des matières premières comme le lithium inquiète, a souligné, le lundi 23 mai 2022, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport annuel sur l’électrification du parc.
En 2021, plus de 6,6 millions d’unités de voitures électriques ont été vendues, dont la moitié en Chine. Les ventes de voitures électriques ont doublé en un an et représentent désormais 10% des ventes de voitures neuves. Elles ont continué d’accélérer début 2022 avec deux millions d’unités vendues au premier trimestre (+75% sur un an).
D’après ce rapport de l’AIE, ces ventes ont été fortement poussées par des subventions publiques qui ont doublé en 2021 pour atteindre près de 30 milliards d’euros au niveau mondial.
Les constructeurs, de leur côté, ont multiplié par cinq le nombre de véhicules disponibles entre 2015 et 2021: environ 450 modèles électriques sont désormais à la vente.
L’Agence internationale de l’énergie note aussi que l’Europe produit un quart des voitures électriques, mais contrôle très peu de matières premières, tout comme les Etats-Unis.
« Les Gouvernements européen et américain ont pris des engagements forts pour développer des capacités de production de batteries, mais la majorité de la chaîne logistique devrait rester chinoise jusqu’en 2030 », souligne l’AIE.
A court terme, les ventes pourraient également être freinées par la hausse des prix de matières premières utilisées dans les batteries, ainsi que des problèmes logistiques liés à la guerre en Ukraine et aux confinements liés au Covid-19 en Chine.
Ainsi, l’AIE recommande d’augmenter les taxes sur les véhicules thermiques tout en baissant progressivement les subventions à l’achat de voitures électriques.
L’Agence recommande également d’étendre ces programmes aux camions et bus mais aussi aux pays en développement, et de les accompagner par la mise en place des réseaux de recharge. Mitterrand MASAMUNA
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