Africa-Press – Comores. C’est une information qui était dans l’air depuis des semaines. Le puissant directeur des impôts, Ahmed Djaffar a finalement été suspendu de ses fonctions par le ministre des finances, pour nous dit-on insuffisance de résultats au niveau de la collecte des recettes. Signé de la main du ministre le 09 mai, l’arrêté de suspension n’a été rendue publique que le lendemain en milieu de journée. C’est désormais son adjoint, Houssamidine Mohamed Ali qui assurera l’intérim en attendant de connaitre la nomination d’un nouveau patron des impôts.
Le glas a fini par sonner pour le directeur général des impôts, Ahmed Djaffar, fidèle parmi les fidèles du chef de l’Etat. En disgrâce depuis des semaines, celui qui se vantait, il y’a peu d’avoir doublé les recettes de l’Etat en termes de recouvrement, vient d’être suspendu justement pour insuffisance de résultats. « Considérant les résultats insatisfaisants liés à la collecte des recettes fiscales sous la direction de Monsieur Ahmed Djaffar, directeur général des impôts pour l’année fiscale 2024 et 1er trimestre 2025 », peut-on lire dans l’arrêté 25-027/MFBSB en date du 09 mai 2025, portant suspension du directeur général des impôts.
Si l’insuffisance de résultats a été annoncée comme le principal motif du limogeage, le ministre reproche aussi au directeur son manque de collaboration avec les autres services. « Considérant le manque de collaboration de Monsieur Ahmed Djaffar avec les autres directions pour faciliter les travaux et la politique de la transparence. » Et par rapport à tous ces griefs, le ministre a donc décidé de suspendre celui qui avait la charge de collecter les recettes de l’Etat pour une durée qui n’a pas été déterminée. « Monsieur, Ahmed Djaffar est suspendu de ses fonctions en qualité de directeur général des impôts, et ce à compter de la date de signature du présent arrêté », stipule l’article 1er dudit arrêté.
Si la durée de la suspension n’a pas été révélée, le nom de celui qui va le remplacer du moins en assurer l’intérim, est déjà connu. « Durant la période de suspension et en attendant le recrutement d’un nouveau directeur général des impôts, l’intérim sera assuré par Monsieur Houssamidine Mohamed Ali, directeur général adjoint des impôts », poursuit l’arrêté ministériel. C’est donc la fin d’un long feuilleton qui avait commencé au tout début du mois d’avril, quand des médias de la place avaient fait des révélations sur des supposées malversations au sein du ministère. A l’époque on parlait de plus de deux milliards de nos francs qui se seraient évaporés. Le ministère avait d’ailleurs balayé d’un revers de la main ces informations, parlant même d’allégation sans fondement. « Le ministère déplore fermement ces comportements irresponsables qui visent à ternir l’image de l’institution. » Aujourd’hui, force est de constater que cette affaire est loin d’être élucidée, pour connaitre ses tenants et ses aboutissants. Le manque de performance peut être un motif légitime de sanction, encore faut-il fixer des indicateurs de performance objectifs et vérifiables, dans les termes de référence du contrat de recrutement de tout dirigent d’une administration ou entreprise publique.
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