Africa-Press – Comores. L’avocat de la commissaire au Plan Najda Saïd Abdallah, Me Idriss Mzé Mogne a annoncé l’ouverture d’une procédure judiciaire opposant sa cliente et Bachar visé par plusieurs plaintes notamment, pour injures publics et diffamation, harcèlement moral. L’audience correctionnelle est prévue pour le 5 juin prochain.
L’on apprend que Bachar est appelé à comparaitre le 05 juin prochain. Lors d’une conférence de presse tenue le 27 mai dernier, l’avocat de la commissaire au Plan Najda Saïd Abdallah a annoncé l’ouverture d’une procédure judiciaire contre Bachar et ses complices accusés de « harcèlement moral, diffamation et injures publics ». À quelques jours d’une audience très attendue, l’avocat de Najda Saïd Abdallah, est sorti de son silence. Il a vigoureusement dénoncé une campagne de diffamation présumée orchestrée sur les réseaux sociaux, visant sa cliente. L’audience correctionnelle contre Bachar est prévue pour le 5 juin prochain. « Nous avons décidé de porter plainte parce que trop, c’est trop », a affirmé Me Idriss Mzé Mogne. « Ce Bachar a été payé pour calomnier, insulter et salir l’image de Najda Saïd Abdallah. Il a commencé par répandre des rumeurs selon lesquelles elle aurait des relations avec plusieurs hommes. »
Mais selon lui, ces propos ne seraient que la partie visible d’un plan plus large visant à « rabaisser la commissaire » et d’autres figures de l’administration. « Ces gens se connaissent. Chacun sait ce qu’il a dit, ce qu’il a fait. Aujourd’hui, nous avons ouvert un dossier contre plusieurs personnes impliquées dans cette entreprise de dénigrement. » L’avocat a précisé que l’affaire est entre les mains du procureur, qui a mené une enquête préliminaire et transmis une liste de suspects au juge d’instruction. Ces individus, accusés d’avoir participé ou encouragé la diffamation, sont aujourd’hui visés par une citation directe au tribunal correctionnel de Moroni. « La loi comorienne est claire. Le complice d’un acte délictueux est condamné de la même manière que l’auteur principal. Si Bachar écope d’un mois de prison, chacun des complices purgera la même peine. » Il insiste sur le fait que la procédure respecte le principe de la présomption d’innocence: « Pour le moment, il ne s’agit que de présomptions. Il n’y a pas encore de condamnation. Mais la justice doit suivre son cours. Nous espérons que le 5 juin, ces personnes viendront répondre de leurs actes. »
Najda Saïd Abdallah a pris la décision de comparaître en personne le jour de l’audience, afin de répondre aux insultes et accusations proférées contre elle. « C’était une décision difficile. Elle a longuement réfléchi, consulté, puis a choisi d’affronter la situation. Elle viendra s’expliquer et écouter ceux qui ont voulu la salir. C’est un droit constitutionnel. Elle veut faire valoir sa dignité devant la justice. » Le parquet aurait d’ailleurs accepté de collaborer à la procédure, bien qu’un autre dossier soit encore en cours d’instruction. L’avocat se félicite de cette coopération: « Nous remercions le parquet de ne pas avoir bloqué la citation. Ils ont accepté notre demande, et nous ont donné le feu vert pour aller au jugement.» Selon lui, les investigations ont déjà révélé l’implication de plusieurs personnes, certaines ayant payé Bachar pour attaquer la commissaire, d’autres visant indirectement d’autres personnalités politiques.
Celui qu’on appelle Ibrahim Mpingo alias Bachar est visé par une série de plaintes notamment pour « injures publics, diffamation, diffusion de fausses données, dénonciation calomnieuse, chantage et extorsion de fonds.»
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