Sneuc Renforce Sa Grève dans L’Enseignement Supérieur

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Sneuc Renforce Sa Grève dans L'Enseignement Supérieur
Sneuc Renforce Sa Grève dans L'Enseignement Supérieur

Africa-Press – Comores. Les membres du syndicat national des enseignants de l’Université des Comores, par la voix de leur secrétaire général Youssouf Boinahéri, ont dénoncé dans une conférence samedi 09 août dernier à Moroni, le manque de réaction des autorités face à leurs revendications. Depuis le 19 juin, cinq revendications ont été officiellement déposées au ministère de l’éducation, mais une seule aurait reçu une réponse favorable. Les enseignants campent sur leur position, et la grève continue jusqu’à nouvel ordre.

« Nous ne demandons pas la lune, mais des droits légitimes », a insisté Youssouf Boinahéri. Les points en suspens concernent notamment la régularisation du statut des enseignants, l’évolution de carrière pour ceux qui stagnent depuis des années malgré leurs travaux de recherche, ainsi que le recrutement de 23 enseignants dont le dossier est bloqué depuis 2016. « Tout ce qu’il reste, c’est une validation du secrétaire général du gouvernement. Neuf ans que cela dure, sans impact financier », a-t-il fustigé. Le syndicat estime que ces mesures, loin d’exiger des financements colossaux, visent avant tout à garantir la dignité et la reconnaissance professionnelle des enseignants. « C’est une revendication morale avant d’être financière », a martelé le secrétaire général.

Si les cours et les examens ont pu être organisés, les corrections sont à l’arrêt. Un moyen de pression assumé par le syndicat pour obtenir satisfaction. « Nous savons que les étudiants souffrent de ce retard, mais c’est notre dernier levier pour convaincre les autorités », a expliqué Youssouf Boinahéri, qui accuse un « silence » persistant du recteur et un manque de suivi concret du ministère de l’Enseignement supérieur. Le ministre aurait récemment accepté une rencontre avec les représentants syndicaux, reconnaissant la légitimité des revendications. Mais aucun calendrier ni engagement concret n’a été annoncé.

Pour le syndicat, la grève en cours n’est pas un blocage, mais un « moyen d’alerter » sur la nécessité d’une réaction rapide. « L’État a des obligations envers ses enseignants, tout comme nous avons les nôtres envers nos étudiants. Il faut que cela aille dans les deux sens », a conclu Youssouf Boinahéri. En attendant un dénouement de la crise, les corrections restent gelées et l’année universitaire 2024-2025 ne peut être officiellement clôturée. En clair, la prochaine rentrée académique semble, hélas ! hypothétique.

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