Africa-Press – Comores. Dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 et du renforcement du système sanitaire national, le Projet VACCIN, financé par la Banque mondiale, a permis la mise en œuvre d’actions significatives aux Comores. Parmi les structures bénéficiaires, la direction de l’Information et des statistiques sanitaires (DISS) a particulièrement tiré profit de ces appuis, avec des résultats concrets qui améliorent non seulement son fonctionnement interne, mais aussi, plus largement, la gestion du secteur de la santé.
L’initiative a notamment permis la réhabilitation et l’extension des locaux de la DISS, offrant ainsi un cadre de travail plus adapté au personnel. Le renforcement de l’équipement informatique a favorisé la mise en place effective du système eLMIS (Electronic Logistics Management Information System) et son interconnexion avec le DHIS2 (District Health Information System 2). Par ailleurs, 26 structures de santé ont été dotées d’une connexion internet haut débit, facilitant considérablement le travail quotidien des agents. Grâce à cet appui, ces institutions sont désormais mieux préparées pour fonctionner efficacement et faire face à d’éventuelles situations de crise sanitaire, notamment en cas de pandémie.
Les travaux de réhabilitation ont inclus la construction d’une aile supplémentaire à l’étage du bâtiment initial, comprenant deux salles de travail, une grande salle de conférence, deux toilettes ainsi qu’une salle des serveurs destinée à héberger l’ensemble des données de santé du pays. Ce data center a été conçu pour fonctionner à l’énergie solaire, garantissant une alimentation électrique continue. Les commandes de mobilier et d’équipements ont déjà été effectuées et le matériel est disponible sur place ; il ne reste plus qu’à procéder à l’aménagement des espaces. Selon le personnel de la DISS, les données sanitaires nationales étaient auparavant hébergées hors du territoire, notamment au Rwanda. Pour des raisons de confidentialité et de sécurité, il est rapidement apparu nécessaire de rapatrier ces données et de les conserver localement dans des conditions sécurisées. Grâce au soutien du Projet VACCIN, la DISS dispose depuis 2023 de sa propre salle de serveurs. Dans cette dynamique, deux agents devraient prochainement bénéficier de formations techniques à l’étranger afin d’assurer la gestion et la sécurisation de ces données sensibles.
Les effets positifs de ces actions sont déjà perceptibles. Mme Gisèle Ahmed, chargée du suivi-évaluation à la DISS, se réjouit des améliorations apportées: « Avant, nous partagions un seul bureau à huit personnes. Le projet est venu évaluer nos besoins et nous a équipés pour faciliter notre travail ». Elle ajoute: « Le projet arrive bientôt à son terme, mais nous les remercions pour leur appui, notamment pour l’acquisition des registres et les formations sur les plateformes et les serveurs. Nous espérons que la direction continuera à bénéficier d’un soutien technique et financier pour assurer la continuité des services ». Parallèlement, en collaboration avec l’OCOPHARMA, plusieurs actions structurantes ont été menées. Il s’agit notamment de la réhabilitation et de l’extension des locaux, ainsi que de l’équipement du hangar des produits de santé. Deux entrepôts de vaccins ont également été réhabilités, solarisés et dotés d’une chaîne du froid conforme.
Enfin, quatre véhicules frigorifiques ont été mis à disposition pour l’approvisionnement en produits pharmaceutiques, renforçant ainsi les capacités de conservation et de distribution sur l’ensemble du territoire. Alors que le projet arrive à son terme, la poursuite de ces efforts demeure essentielle pour garantir la continuité des services de santé et la sécurité des données sanitaires nationales. Comme l’a rappelé Mme Gisèle Ahmed: « Il ne faut pas que le personnel se décourage. Aidons notre pays à se développer et que l’État continue d’encourager et de soutenir les agents de santé dans les différents établissements. »
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