Africa-Press – Comores. Madame Hassanatani Hilali est une mère de famille quinquagénaire résidante à Siry Ziroudani dans la région de Djando. Pour satisfaire ses besoins quotidiens et être autonome financièrement, cette femme battante touche à un peu de tout et s’en sort plutôt bien. De l’agriculture des produits vivriers en passant par la culture maraîchère jusqu’à l’aviculture, elle s’y met. Le manque de provende pour ses poussins et de l’eau pour son jardinage sont les principaux obstacles rencontrés pour pérenniser ses activités. La Gazette des Comores est allée à sa rencontre.
À Mohéli, le développement économique de l’île repose en grande partie sur les épaules des femmes qui se lancent dans des activités génératrices de revenus. Pendant que certaines font du commerce, d’autres se focalisent dans le maraîchage et les activités connexes. C’est le cas de madame Hassanatani Hilali, qui s’est investie d’abord dans le jardinage. C’est une activité qui contribue à subvenir aux besoins quotidiens de sa famille. Pour une meilleure gestion de ses parcelles depuis sa résidence même, cette dame a eu l’ingénieuse idée d’utiliser des sacs vides de riz et de ciment pour la plantation de certains de ses produits.
Non loin de là, se trouve le grand espace réservé au maraîchage. Parmi les plantes cultivées c’est le curcuma qui attire notre attention. Cette plante herbacée rhizomateuse vivace de la famille des zingibéracées originaires du Sud de l’Asie a plusieurs usages nutritionnels et médicinaux traditionnels comoriens. « Je conseille aux femmes de se lancer dans la plantation de curcuma car c’est très bénéfique surtout au moment où on a les possibilités de le transformer en poudre » conseille Hassanatani Hilali. Selon cette agricultrice le curcuma ne pourrit pas. Il pourrait être conservé dans un endroit ensoleillé pendant 6 mois et à l’abri du soleil pendant un an.
A travers cette volonté, Hassanatani Hilali arrive à satisfaire ses besoins et gagne une place considérable dans le développement économique de l’île. Un exemple à suivre pour les autres femmes pour leur inclusion financière. Il y a 20 ans, Hassanati Hilali s’est investis dans l’aviculture. « J’ai débuté cette activité grâce à un projet du PNDHD (programme national pour le développement humain durable). Dieu merci car grâce à mes activités j’ai pu éduquer mes enfants, et construire une maison même si elle n’est pas encore achevée » se réjouit Mme Hassanati avant de montrer les difficultés qu’elle rencontre. « Ces derniers temps je rencontre des multiples problèmes. D’abord la provende pour nourrir les poules est devenu très chère ce qui m’oblige à vendre également très cher les œufs ainsi que les poules. Or ce n’est pas ma volonté ». Finalement cette femme infatigable jusque là, a décidé de vendre sa volaille et prendre sa retraite dans ce métier d’avicultrice.
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