Africa-Press – Comores. Samedi dernier, le ministre des finances a présidé à Moroni, un atelier de travail qui s’est focalisé sur deux sujets essentiels, à savoir l’évaluation des dix projets engagés par la Banque mondiale mais aussi la lutte contre la corruption et les fraudes. Les échanges ont permis de faire le point sur l’état d’avancement des projets et l’exécution du budget au premier semestre 2022. Il a été observé une faible capacité d’absorption des fonds alloués, alors qu’il s’agit d’un indicateur de performance important aux yeux des bailleurs de fonds.
En présence du ministre des finances et de l’énergie, certains secrétaires généraux des différents ministères, du gouverneur de la Banque centrale, du commissaire général au plan ou encore du directeur général de la Sonelec, des représentants de la Banque Mondiale, ont passé en revue le portefeuille des projets financés par la Banque Mondiale en Union des Comores. A la sortie de la rencontre, le ministre des finances a montré qu’il s’agit d’une rencontre habituelle qui se fait chaque année entre le gouvernement et la Banque mondiale pour évaluer les différents projets mis en place dans le pays par cette institution financière. « La réunion de ce matin s’est bien passée puisque il s’agit des échanges qui faisaient état de la situation d’exécution du budget au premier semestre 2022 », avance le ministre, tout en précisant qu’il s’agit aussi de passer en revue les dix projets financés par la Banque sur ses évolutions, les problèmes qui les ralentissent pour trouver des solutions ».
Sur l’évolution des 10 projets, le ministre Mzé Abdou Mohamed Chafiou a montré aussi que le pays doit mobiliser une enveloppe de 183 millions de dollars du mois de juillet 2022 au mois de juin 2023 destinés à ces projets. « L’objectif est de voir comment avec nos services et nos partenaires nous allons mobiliser les ressources au sein de nos ministères pour que ces objectifs soient atteints en termes de mobilisation et de décaissement, pour que tous ces projets puissent être réalisés dans les temps », indique-t-il, avant de préciser qu’un faible pourcentage de cette somme a pu être décaissé, et qu’il va falloir une implication au niveau des responsables de ces différents projets dans les ministères concernés. Il va falloir être attentif car le plus souvent lorsque le projet est réalisé, on a tendance à rendre compte au niveau du partenaire oubliant que ce sont des projets pilotés par les ministères. C’est ce genre d’implication que nous souhaitons tant au niveau du gouvernement qu’au niveau des secrétaires généraux de nos différents ministères, c’est-à-dire de faire le suivi avec nos partenaires ».
Le deuxième point abordé portait sur les fraudes et la corruption dans ces projets, qui constitue un risque pour le bon fonctionnement des projets. La question de la crise économique a aussi pris une place de choix lors de cette rencontre. « Il s’agit d’une initiative qui va améliorer la bonne gouvernance et la transparence des projets », souligne l’argentier de l’Etat. Parmi les suggestions faites, on notera la mise en place d’un comité de contrôle des salariés de l’État qui permettra d’assainir la masse salariale, les contrôles physiques et la fusion des fichiers des salariés des 3 îles semblent constituer la solution adéquate contre les agents fantômes. Des réformes institutionnelles sont prévues pour permettre aux partenaires d’avoir une vision sur la gestion des subventions.
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