Africa-Press – Comores. Démarrés du samedi 22 au jeudi 27 octobre, les travaux de l’année 2022 du Programme National de Lutte contre la Cécité (PNLC) en partenariat avec l’association de Terre d’Ophtalmo ont baissé les rideaux à Moroni. La mission a mené plusieurs activités dont 50 interventions chirurgicales de la cataracte, des échanges ainsi que des campagnes de dépistage dans trois écoles de Moroni.
Dans un entretien, le Dr Chanfi Mohamed a fait le point de la mission de terre d’Ophtalmo. Du samedi 22 au jeudi 27 octobre dernier, la mission a mené des campagnes de sensibilisation dans les écoles, fait 50 interventions chirurgicales de la cataracte réalisées avec succès et des formations. « Depuis samedi, nous avons eu durant les 5 jours, un quota de 70 patients tous âges confondus, une cinquantaine d’entre eux opérés de la cataracte, avec la technique de haut niveau de phacoémulsification et une vingtaine n’ont pas pu recevoir les soins pour cause de pathologie non guérissable. Bien évidemment, les opérations se sont révélées satisfaisantes », souligne-t-il. La mission a eu à mener aussi des campagnes de dépistage dans les écoles à Ngazidja notamment à l’école Fundi Abdoulhamid (100 élèves), l’école Fundi Saïd Mnemoi (200 élèves) et les Pouffins (50 élèves). « Nous avons choisi les classes de CP et de Cm2 pour mieux détecter les enfants le plus rapidement et pour qu’on puisse trouver une solution. Malheureusement, certains représentent des problèmes visuels », précise t-il, tout en montrant que ces dépistages vont suivre plus tard avec d’autres écoles.
« Mon objectif est de faire en sorte que les agents de santé du service d’ophtalmologie soient dotés des capacités qui pourront répondre au besoin du pays. Aujourd’hui, le pays dispose d’un plateau technique sophistiqué pour traiter la cécité. Fini les voyages à l’extérieur. Nous avons la technologie et la technique pour satisfaire les patients sur place comme dans les grands hôpitaux de l’extérieur », rassure t-il.
À titre d’exemple, le service d’ophtalmologie de l’hôpital de référence El-Maarouf opère les mardis et les vendredis. « Nous faisons des opérations depuis mais aujourd’hui nous avons les équipements qu’il faut. J’ai commencé à opérer depuis 1995 avec des techniques d’extraction intracapsulaire. Après, nous sommes passés de l’intracapsulaire à l’extra-capsulaire. Aujourd’hui, on opère avec la même technique qu’à l’hôpital 15-20 de Paris avec de la phacoémulsification, aux ultrasons », insiste-t-il. Le pays dispose à part l’hôpital de référence de trois services d’ophtalmologie (Anjouan, Mohéli et Mitsamiouli). C’était l’occasion pour ce dernier d’évoquer certains obstacles qui impactent le milieu à savoir le manque de local, de financement ou de recyclage.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press