Les femmes rurales demandent de l’accompagnement

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Les femmes rurales demandent de l’accompagnement
Les femmes rurales demandent de l’accompagnement

Africa-Press – Comores. Dans le cadre de la journée internationale de la femme rurale, le gouvernorat de l’île de Ngazidja en collaboration avec les CRDE organise une foire agricole du mardi 1er au mercredi 02 novembre au Rotary club de Moroni. Deux jours pour valoriser la femme rurale et lutter contre l’extrême pauvreté, la faim et la malnutrition.

Le gouvernorat de Ngazidja en collaboration avec les CRDE (Centre rural de développement économique) organise une foire agricole du mardi 1er au mercredi 02 novembre à Moroni. Cet évènement a vu la présence du ministre de l’agriculture Houmed Msaidie, de l’adjoint au maire de Moroni, des représentants du système des Nations Unies, etc. Ces deux jours sont très significatives pour parvenir l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Cette initiative a un impact dans la lutte contre l’extrême pauvreté, la faim et la malnutrition. Comme l’indique l’Organisation des Nations Unies, en donnant aux femmes les mêmes chances que les hommes, on pourrait augmenter la production agricole de 2,5 à 4% dans les régions les plus pauvres et réduire le nombre de personnes souffrant de malnutrition de 12 à 17%. Selon le dernier rapport d’ONU Femmes, la perturbation actuelle des marchés de l’alimentation et de l’énergie n’a fait qu’intensifier les disparités entre les sexes, entraînant des taux d’insécurité alimentaire, de malnutrition et de pauvreté énergétique.

D’emblée, une des femmes du CRDE Maweni à Ngazidja, Touma Abdou a fait état de la souffrance et des défis que ces femmes se sont fixées dans la production agricole. « Nous sommes impliquées corps et âmes afin de produire assez de produits viviers au profit de la population. Aujourd’hui, la femme rurale se veut économique, entrepreneure et résiliente dans le développement du pays », renchérit-elle, avant d’exposer la problématique de l’industrialisation. « Nous n’avons pas de machine pour cultiver et pour la transformation. Il nous faut un appui pour valoriser nos produits », enchaine-t-elle.

De son côté, le secrétaire général du gouvernorat de Ngazidja, Mohamed Ahmed, a montré que la femme rurale contribue significativement au bien-être de la communauté, au développement des économies rurales et conséquemment de l’économie nationale. Selon lui, cette journée est l’occasion de faire le bilan des acquis et des défis dans la production agricole et de promotion du rôle et de la place de la femme rurale dans les objectifs fixés par le chef de l’Etat. Dans le contexte d’inflation des prix alimentaires liée à la conjecture internationale, une approche participative et innovante visant à impliquer toutes les forces particulièrement les femmes rurales dans le processus de développement, notamment dans le secteur agricole où elle constitue la principale force productive est plus que nécessaire.

« Il faudra investir et associer les formulaires à toutes les décisions. Il est aussi nécessaire de mettre à leur profit des politiques publiques afin de promouvoir une agriculture familiale, afin d’amorcer le passage de l’agriculture de subsistance vers une connexion intensive dans le but d’accroître leur capacité d’action et garantir notre propre sécurité alimentaire de façon régulière », souligne-t-il, tout en annonçant que le gouvernorat envisage d’ouvrir une fois par mois un marché des produits viviers où les femmes viendront directement vendre leur production à des prix abordables.

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