
Africa-Press – Comores. Comme attendu, la première réunion de haut niveau a été tenue à Moroni en présence du Chef de l’Etat. Ce plan de relance dont les nouveaux engagements sont estimés à 1,4 milliards d’euros a pour objectif de mobiliser les énergies autour du Plan Comores émergent.
Trois ans après la conférence de Paris, Moroni s’active pour le suivi des promesses. Le chef de l’Etat Azali Assoumani a ouvert samedi 03 décembre dernier, la première réunion de haut-niveau pour le suivi de la conférence des partenaires au développement (CPAD) de 2019. Cette réunion de relance qui a rassemblé plus de 200 participants d’horizons différents a pour objectif de mobiliser les énergies autour du Plan Comores Emergent. Elle doit permettre au pays de relancer le dialogue avec les partenaires au développement incluant le secteur privé autour des enjeux du développement national et des priorités du plan de relance, d’examiner la situation de la mise en œuvre des ressources mobilisées par rapport aux engagements pris lors de la CPAD, etc.
Le coordinateur résident du SNU François Batalingaya a rappelé que le plan-cadre de coopération 2022-2026 signé en juillet 2021 représente un programme unique et ambitieux de l’équipe pays des Nations Unies pour accompagner l’Union des Comores dans la réalisation de l’Agenda 2030, de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, et de sa vision de développement du « PCE ». « 21 agences, fonds et programmes des Nations Unies se sont engagés à mobiliser 300 millions de dollars américains sur la période de 2022-2026 afin d’accompagner le peuple comorien vers l’émergence. La moitié de ces fonds est déjà disponible», confie-t-il, tout en montrant qu’il faut battre le fer pendant qu’il est encore chaud. « Les générations futures ne nous pardonneront jamais si nous ne répondons pas aux défis qui empêchent l’enfant comorien de mener une vie dans sa plénitude. L’émergence des Comores dépendra de la mise en œuvre des catalyseurs du PCE, notamment un cadre politique et institutionnel réformé et stable, ainsi que des reformes structurelles pour un environnement compétitif », poursuit-il.
Pour sa part, l’ambassadeur de France, Sylvain Riquier a évoqué l’engagement de son pays à travers le plan de développement France-Comores, d’un budget de 150 Millions € et les autres instruments qui permettent de mettre sur la table plus de 200 M€. « Tous ces montants sont désormais engagés mais peu dépensés. Je crois d’ailleurs que pour beaucoup de partenaires, c’est quelque chose qui nous est commun…. Notre engagement vise à renforcer l’attractivité économique des Comores pour que les investisseurs étrangers ou issus des diasporas viennent entreprendre ici », dit-il.
De son côté, le chef de l’Etat Azali Assoumani a estimé que la forte mobilisation des partenaires au développement à cette réunion de suivi confirme que leurs engagements et leur volonté d’accompagner le pays dans sa quête d’émergence, restent intacts. Le Plan de relance s’inscrit dans une démarche de re-priorisation et de renforcement des programmes prioritaires du PCE dans l’optique de répondre à la fois à l’impact des chocs à court terme et aux défis de développement à court, moyen et long termes. « Notre pays a besoin, plus que jamais, d’un partenariat actif et rénové avec l’ensemble de ses partenaires au développement, incluant les investisseurs privés », a souligné Azali Assmouani, avant d’ajouter que « le gouvernement est conscient du fait que l’essentiel des efforts pour réussir la mise en œuvre du plan de relance incombe aux autorités comoriennes et au peuple comorien ».
Quant à l’acteur clé de cette réunion, le secteur privé, par la voix de l’entrepreneur Hamidou Mhoma de l’UCCIA a évoqué la détermination et la disponibilité du secteur privé à accompagner la mise en œuvre du Plan Comores Emergent. Il a souligné que l’environnement des affaires est favorable à l’investissement.
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