Des employés aux arrêts pour vol de carburant

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Des employés aux arrêts pour vol de carburant
Des employés aux arrêts pour vol de carburant

Africa-Press – Comores. Trois agents de la société comorienne des hydrocarbures sont à la maison d’arrêt de Moroni. Ils sont suspectés d’avoir volé près de 1500 litres de carburant apparentant à la société d’État qui a pris la décision de les licencier après cette forfaiture.

Ils avaient surement oublié la présence des caméras de surveillance. Des agents de la société comorienne des hydrocarbures ont coupé la machine de pompage pour pouvoir remplir des camions citernes sans que la quantité de carburant qu’ils ont volé ne soit comptée. La semaine dernière, les Hydrocarbures ont licencié trois employés et pour cause : ils ont subtilisé près de 1500 litres de carburant. Le mode opératoire était simple : bloquer le calculateur de la pompe le temps d’accomplir leur forfaiture. Mal leur en a pris, les caméras de surveillance installées au sein de la société ne les ont pas loupés. Ils sont filmés et les images exploitées permettent de les identifier formellement.

« Ils ont commencé à remplir le camion-citerne de gasoil de la Sonelec. A un moment, ils ont bloqué le calculateur de la pompe. Quelques minutes plus tard, ils ont remis le tuyau dans le réservoir d’un autre camion appartenant à la station-service de Kafouni », nous confie une source proche du dossier qui affirme que la quantité de carburant volé s’élevé à 1500 litres, qui représentent une valeur de près d’1 million de nos francs. Les deux agents malhonnêtes sont convoqués par le conseil d’administration auprès duquel ils ont avoué les faits qui leur sont reprochés. S’en sont suivis leur licenciement et une plainte. L’on apprend que l’un des trois mis en cause prendra la poudre d’escampette une fois à la gendarmerie. Il aura donc échappé belle à un séjour à la maison d’arrêt.

Cette affaire soulève tant d’interrogations. Si le camionneur de la Sonelec, pour ne citer que celui-là, ferme les yeux devant une telle forfaiture, cela suppose qu’il est complice. D’ailleurs, aux Hydrocarbures, c’est la question qu’on se pose surtout quand on sait que la Sonelec, qu’il y ait délestage ou non, « reçoit 60 mille litres par jour » selon en tout cas notre interlocuteur qui requiert l’anonymat pour des raisons évidentes. Ce qui est sûr, le réceptionniste de la centrale d’Itsambouni et un agent du département d’exploitation sont eux aussi aux arrêts pour cette même affaire. Cela pourrait n’être que le début du démantèlement d’un réseau bien huilé, à moins que manœuvres pour tuer cette affaire dans l’œuf, n’aient raison du travail des enquêteurs.

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