Africa-Press – Comores. Cinq projets de lois viennent d’être adoptés par le parlement, notamment la loi organique relative à l’élection présidentielle. Ce texte qui fait déjà polémique au sein de la diaspora, exige des binationaux candidats à l’élection présidentielle de renoncer de leur citoyenneté étrangère pour être éligible. Pour le ministre de l’intérieur, ces lois vont concourir à des élections apaisées.
24 heures après l’adoption de cinq projets de loi réformant le code électoral, le premier flic du pays Fakridine Mahamoud Mradabi s’en réjoui. Selon lui, ces projets ont eu l’avis des experts de l’Union Africaine, selon la volonté du chef de l’Etat, ils doivent être initiés dans un processus inclusif qui permettra d’avoir des élections claires. Il s’agit du code électoral proprement dit, du statut de l’opposition politique, de la loi organique portant élection du président de l’Union des Comores, de la loi portant organisation et fonctionnement des partis et groupements politiques.
Dans un face à face avec la presse, mercredi 28 décembre dernier, le ministre de l’intérieur explique que pour la première fois, l’opposition politique a un statut, représentée et protégée. Même si du coté de l’opposition on parle d’un non évènement, pour avoir été mise devant le fait accompli. Le ministre cite quelques nouveautés notamment la loi organique portant élection présidentielle, qui consacre le principe de la tournante et l’intégration des candidats plus jeunes de 35 à 40 ans. Pour les députés, c’est le non cumul des mandats, ils ne doivent pas cumuler d’autres postes électifs. « Il a été question de voir aussi leurs privilèges, et une certaine autonomie. Parfois le statut de député n’est pas visible, et pourtant ils ont l’immunité, on a voulu clarifier ce point », explique celui qui pour qui ces lois permettent d’avoir des élections apaisées.
Pour l’élection présidentielle, la nouveauté c’est la renonciation à double nationalité. Désormais, la nouvelle loi exige aux candidats ayant une double-nationalité, de renoncer à sa citoyenneté étrangère pour être éligible. Une disposition très controversée pour une partie de la diaspora comorienne qui pourrait se sentir discriminée. Le conférencier précise qu’il faudrait un engagement personnel, certifiée pour le candidat avant l’élection. « Il n’y a pas d’exclusion de la diaspora. Le candidat issu de la diaspora peut être candidat à toutes les élections mais pour l’élection présidentielle, il faut qu’il renonce à sa nationalité étrangère. C’est à son choix », souligne-t-il.
Quant au statut de leader de l’opposition, le prétendant doit manifester son intention pour être identifié comme tel. Il doit avoir un statut, être protégé et bénéficier du soutien de l’Etat. « Le groupement politique d’opposition doit aussi représenter une alternative. L’opposition actuelle n’a pas participé aux élections, c’est un incident de parcours. Mais dans les critères, l’on peut citer les députés, les élus communaux, la deuxième place à l’élection présidentielle. Ces personnes peuvent être leader de l’opposition. Il sera tenu compte aussi du pourcentage d’électeurs », précise le ministre.
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