Le SNEUC désapprouve la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur

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Le SNEUC désapprouve la nouvelle loi sur l'enseignement supérieur
Le SNEUC désapprouve la nouvelle loi sur l'enseignement supérieur

Africa-Press – Comores. Nouvellement adoptée, la loi portant organisation de l’enseignement supérieur ne satisfait pas le syndicat national des enseignants de l’université des Comores (SNEUC). En conférence de presse hier mardi 10 janvier, ces syndicalistes ont critiqué une loi qui risque de politiser l’institution dans sa version adoptée à l’assemblé nationale.

Ça devait être une loi portant sur les bases et les grandes directives et orientations visant à améliorer la gouvernance du système d’enseignement supérieur. « Nous avons pris soin d’élaborer un projet de loi avec les partenaires du système éducatif et le ministère de 2018 jusqu’en 2021. Car depuis 2018, l’université des Comores est en phase de transition. Pour favoriser un climat sain à l’université nous avons proposé un texte devant passer en session plénière en octobre dernier pour adoption. Puis elle est votée le 27 décembre dernier avec un contenu est modifié », a regretté le secrétaire général Abdou Saïd Mouignidaho.

Une dénaturation du texte qui a provoqué l’ire du syndicat. Ce dernier qui s’est déjà réuni en assemblée générale le 7 octobre dernier a décidé de divulguer devant la presse sa désapprobation de la nouvelle loi d’organisation de l’enseignement supérieur. « On avait réclamé une autonomie administrative et financière de l’université. Ce principe a été rejeté par l’article 1er de la loi adoptée. Concernant les composantes de l’université (sites et facultés) les doyens et chefs de département devraient être élus par les enseignants au même titre que le président de l’université. Or l’article 12 de la nouvelle loi rejette cette procédure. Le président de l’université, perd son appellation et devient désormais un directeur. Et au lieu d’être élu par les enseignants et le conseil scientifique, c’est le président de la république qui va recevoir par le biais du ministère de l’éducation trois candidatures pour choisir le directeur de l’université ».

Et les conférenciers de déplorer l’étouffement des conseils d’administration et scientifique par l’article 19 de la nouvelle loi qui n’accorde à ces instances qu’un rôle de figurant selon la volonté du législateur. « Ces conseils contribuent sur la proposition et votation des doyens et président de l’université. Des prérogatives appartenant désormais au ministère de l’éducation et au président de la république », fustige le secrétaire général. Et lui de défendre un système d’enseignement devant « rester loin de la politique », dans le respect de son cadre pédagogique. Pour eux, la mission de l’enseignement supérieur est de contribuer au développement de la recherche et l’élévation du niveau scientifique, culturel et professionnel, par une meilleure adaptation des études structurées par la pédagogie et non la politique. Les conférenciers entendent se battre pour défendre leurs droits en espérant que le gouvernement ne fera pas la sourde oreille.

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