Africa-Press – Comores. Pour une pêche professionnelle durable, le PNM (parc national de Mohéli) a lancé depuis samedi dernier une opération d’installation des dispositifs de concentration des poissons (DCP) dans la zone contrôlé par le parc. L’objectif est de préserver les espèces coralliennes, plus fragiles, tout en permettant à la filière de pêche locale de se maintenir et se développer. 28 DCP ont été installés du samedi 7 au lundi 9 janvier.
Le PNM vient de lancer depuis samedi 7 janvier, une opération de mise en place des dispositifs de concentration des poissons dans les zones maritimes contrôlées par le PNM plus précisément dans la zone allant de Sambia jusqu’à Miringoni en passant par les îlots. 28 DCP appelés aussi radeaux ont été installés en trois jours. Cette activité a vu le jour grâce à l’initiative du PNM avec l’appui technique de l’entreprise locale multi-tech. Le but est de préserver les espèces pélagiques telles que Thon, Bonite, Porte-épée, Thazard, Coryphène… etc, mais aussi les espèces coralliennes tout en permettant à la filière de pêche locale de se maintenir et de se développer.
« Le DCP est un radeau formé d’un assemblage d’objets flottants se prolongeant sous l’eau par des filets ou des cordages. Après son installation en mer, cet agrégateur est rapidement colonisé par des algues, des micro-organismes et du plancton. Ce qui constitue un mini-écosystème attirant les plus gros poissons qui viennent s’y nourrir » explique Mouchdati Madi Bamdou, chargé des missions au PNM. Ces dispositifs rassemblent donc les poissons sur une zone permettant aux pêcheurs de les trouver plus facilement. La pêche sur DCP reste une pêche artisanale et ciblée, qui génère peu de captures accidentelles.
Les responsables du PNM appellent les pêcheurs d’être coopératifs pour la gestion rationnelle des ressources marines puisque ce n’est pas la première fois que le PNM lance des radeaux en mer pour les mêmes objectifs. « Souvent on jette ces DCP dans la mer mais les pêcheurs viennent couper les cordes pour des fins personnelles. Or il est interdit de s’amarrer sur ces DCP et de s’approcher à moins de 50 mètres du chapelet de bouée » regrette Mouchdati avant de souligner qu’il est demandé à chaque pêcheur fréquentant les alentours de ces DCP d’informer très rapidement les responsables du parc en cas d’observation de matériel dégradé afin qu’il soit remplacé le plus rapidement possible pour éviter la disparition de ces DCP.
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