Africa-Press – Comores. Dans une lettre à l’adresse du président de la Commission de l’Union Africaine, le Front commun de l’opposition au régime d’Azali Assoumani ne fait pas dans la dentelle en tirant à boulet rouge sur le président de la République, notamment dans son ambition de briguer la présidence de l’UA. Pas sûr qu’ils ont choisi la bonne adresse.
Le Front commun n’y va pas de main morte dans sa lettre sous forme d’un réquisitoire contre le régime du président Azali, adressée à Moussa Faki, président de la Commission de l’UA. Cette plateforme réunissant les principaux partis et organisations de l’opposition, dans ce courrier en date du 9 janvier redoute que l’investiture d’Azali Assoumani à la tête de l’UA ne soit pas un boulevard qui s’ouvre devant son projet de prolonger son mandat qu’il envisage en 2024. A l’en croire, si l’installation d’Azali par ses pairs à la tête de l’UA en février prochain, a lieu, cela constituerait un regrettable double message qu’elle enverrait au peuple comorien et à l’Afrique.
Pour le Front commun, le président Azali « croit pouvoir gagner la légitimité et la légalité que les comoriens lui refusent depuis sept ans, en passant le plus clair de son temps à sauter d’une conférence internationale à une autre et en s’installant comme une sorte de consécration à la présidence de l’Union Africaine. »
Dans son entreprise de démolition, la plateforme dit connaitre mieux « l’homme, nous l’estimons incapable de s’élever à la hauteur des enjeux qui sont, maintenant, et en ce siècle, ceux de l’Afrique et des peuples africains, en particulier de sa jeunesse. »
Et d’ajouter : « frappé d’une incapacité à offrir le moindre début de solution aux problèmes de sa population estimée à 800 000, ce n’est pas de lui qu’il faudra attendre des propositions de solutions aux guerres qui déchirent l’Afrique, aux menaces de toutes sortes qui pèsent sur le quotidien des Africains, aux défis majeurs que le changement climatique et les bouleversements inédits auxquels fait face la planète posent à l’humanité. »
Le Front commun semble être convaincu que ce n’est certainement pas sur le président Azali « que l’Afrique peut compter pour obtenir en cette année 2023 des avancées dans son combat pour la place qu’elle mérite dans la tendance actuelle de rééquilibrage des forces au niveau international vers un monde multipolaire. » Et de conclure que « 2023 risque fort d’être une année blanche pour l’Afrique ».
Mais encore une fois, pas sûr qu’ils ont choisi la bonne adresse étant donné que la commission de l’UA n’est qu’un organe administratif exécutant les décisions prises par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement qui est l’organe suprême de cette organisation panafricaine.
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